Visite du Falkenstein

Parking du Falkenstein - Ruine du Falkenstein - Parking du Falkenstein

Description de la randonnée
Départ 

Parking du Falkenstein : accédez au parking

par la D87 et D87A depuis Philippsbourg.

Propriétés 

Distance : 2 km

Dénivelé : 90 m

Restauration :

Carte IGN : 3714 ET

Remarques 

Une ruine gigantesque et insolite du parc

naturel des Vosges du Nord et qui vaut

vraiment le détour. 

A environ 12 km du Falkenstein se trouvent les maigres vestiges de l'ancienne abbaye de Sturzelbronn.

A partir du parking, suivre le chemin, puis le sentier qui mènent au château (triangle jaune).

 

NB : il est possible de faire une randonnée circulaire (circulaire bleu), qui mène au lac de Hanau, au lac de Lieschbach et au Falkenstein. Il faut compter avec une distance d'environ 11 km et 300 m de dénivelé.

 

Possibilité de restauration à l'hôtel Beau Rivage pour les groupes.

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Le Falkenstein, une place forte lorraine

" ...Falkenstein est situé sur le territoire de la commune de Baerenthal, au nord de Philippsbourg, au milieu de la forêt de Waldeck. Son histoire et sa position même ont été confondues par les géographes avec celles de plusieurs châteaux du même nom*...

 

Construit au sommet d'une roche conique, à demi caché par les grands arbres de la forêt, Falkenstein présente encore des ruines imposantes. - de larges fossés creusés dans le roc, des souterrains, de hautes murailles couronnés d'une plate-forme d'où l'on jouit d'un point de vue magnifique, tels sont les restes du vieux donjon que Hertzog** croit être le berceau de l'ancienne et illustre famille de Falkenstein.

 

L'histoire de Falkenstein est à peu près inconnue. L'on croit en rencontrer la première mention en 1128. Jacob et Henri, chevaliers de Falkenstein, sont nommés dans des chartes de 1316 et 1317. Le château fut assiégé dans le cours de ce même 14ème siècle par Louis et Sigmond de Lichtemberg, en guerre avec Hesse de Falkenstein.

 

Vers 1560, Balthasar de Falkenstein, le dernier de son nom, vendit le château, les bois environnants et tout ce qui en dépendait à Philippe, comte de Hanau-Lichtemberg, et à Jacob, comte des Deux-Ponts, sire de Bitche, de Lichtemberg et d'Ochsenstein. - L'on croit que peu d'années après cette vente, en 1566, Falkenstein fut incendié par la foudre."

 

 

*Il y a Falkenstein en Luxembourg, Falkenstein sur le Taunus, Falkenstein du Donnersberg, etc …

** Vraisemblablement Hertzog Bernard, chroniqueur né à Wissembourg (1537 - 1596), bailli de Hanau à Woerth et auteur de Chronicon Alsatiae.

 

Mémoire de l'académie impériale de Metz : ruines du comté de Bitche : Jean Thilloy : 1862.

 

..."Qu'il est superbe, le château de Falkenstein, avec ses immenses et curieuses roches rouges creusées en celliers, en caves, en cuisines avec niches et renfoncements, en écuries, en corps de garde qui abritent aujourd'hui si bien le passant !

 

Que le castel parait beau surtout quand le touriste, se courbant sous les roches surplombant l'abîme, franchissant les crevasses sur des ponts volants, montant des échelles, se cramponnant à des balustrade, arrive enfin au point le plus élevé de la longue et haute, mais étroite demeure !

 

Dégagée de tous les côtés, elle permet de récapituler les monts du Wasgau et du Palatinat...."

 

Les ruines des Vosges : Emile Wagner 1910.

 

Sturzelbronn la nécropole des ducs de Lorraine

«Les ducs de Lorraine avaient une telle préférence pour cette abbaye qu'ils la choisirent pour lieu de sépulture. Le duc Simon I, le fondateur (1135), y fut déjà enterré en 1139 et Simon II s'y retira et endossa l'habit de moine après son abdication en 1203. Il exigea que l'on enterre sa dépouille, après sa mort (1207), à proximité de la porte d'entrée de l'abbaye.

 

Dans la nef de l'église furent aussi enterrés avec leurs épouses : Ferry II en 1213, Thiébaut I * en 1220, Ferry de Bitche en 1207, Mathieu II en 1251 et Robert de Bitche en 1346. On y trouve en outre, dans le choeur et devant l'autel, les tombes de plusieurs princes du voisinage comme comme les Hanau et les Deux-Ponts ainsi que les seigneurs de Falckenstein, de Fleckenstein, de Fénétrange etc ...

 

En Alsace Sturzelbronn possédait le patronage de Wörth, les paroisses de Walschbronn et de Schorbach et plus tard celle de Bitche. En 1304 La famille de Wasigenstein donna à l'abbaye le village de Niedersteinbach qu'elle céda ensuite en 1520 aux Fleckenstein dont le château se situait à proximité.

 

Lorsque le comte Philippe de Hanau adopta la religion réformée il chercha à persuader l'abbaye de se soumettre au luthéranisme, doctrine qu'il propagea dans les environs et notamment en Alsace. A la demande des prélats catholiques le duc Charles III de Lorraine envoya le président de la chambre des comptes Alix comme prévôt du comté avec pour mission de s'assurer que les choses restent en l'état.

 

Eclatèrent ensuite les guerres du 15ème siècle et les guerres de religion du 16ème et du 17ème siècle qui dévastèrent la région. L'abbaye fut totalement détruite en 1634 au point qu'il ne restait plus que la maison du portier. D'après la légende un moine serait revenu pour pleurer sur les ruines ; il avait tellement peur des suédois qu'il se serait terré dans cette maison et serait mort de faim.

 

C'est l'abbé de Saint-Dié, le savant Mahuet, qui, envoyé plus tard à Sturzelbronn, entreprit la reconstruction. Les biens et les cours domaniales appartenant à l'abbaye avaient souffert des destructions et nécessitèrent beaucoup de moyens pour leur remise en état. Pour cela il a fallu vendre la participation aux mines de sel ainsi que quelques possessions plus éloignées.

 

L'abbaye s'est efforcée de n'accepter comme fermiers de ses domaines que des gens qui s'engageaient à envoyer leur personnel régulièrement à l'église et à assurer l'enseignement religieux.

 

C'est ainsi que le revenu de l'abbaye s'est développé jusqu'à atteindre vers 1750 30 000 livres. Plus tard les revenus allaient baisser pour atteindre en 1789 16 000 livres. Cette diminution était liée au fait que l'abbaye a perdu un procès contre la ville de Bitche et qu'elle a dû participer aux frais de réfection de l'église pour 40 000 francs.

 

Après la Révolution l'orgue a été vendue à Saarlouis, les ornements et les objets religieux furent acquis par des marchands et la plupart des biens par la maison de Dietrich qui les détient encore aujourd'hui. On a proposé aux habiatnts de la vallée et à la paroisse de garder soit la belle église soit la chapelle. Ils optèrent pour cette dernière compte tenu du faible nombre d'habitants et des frais d'entretien.

 

La belle église avec son clocher ainsi que les bâtiments conventuels furent démolis. Les matériaux furent réutilisés par les usines de Dietrich ou vendus à d'autres acquéreurs. C'est ainsi qu'il ne reste plus que la chapelle, la porte d'entrée principale, la maison du garde avec la prison, une ancienne orangerie, et quelques vestiges de murs, de piliers et de cavernes creusées dans la roche.

 

Une pierre comportant des chiffres servait de calendrier pour les fêtes religieuses. Tout le reste de cette prestigieuse abbaye a disparu. La source, dont l'eau minérale était comparable à celle de Niederbronn, était destinée par les moines aux curistes qui ne sont jamais venus à cause de la rigeur du climat. Elle a été détruite par un tremblement de terre. Il subsiste aussi une pierre tombale endommagée de 70 cm représentant un moine cistercien ... »

 

* Thiébaut 1er a épousé Gertrude de Dabo Eguisheim, la dernière héritière des comtes de Dabo Eguisheim Moha décédée en 1225 et enterrée à Sturzelbronn auprès de son 1er mari.

 

Traduction d'extraits d'un article paru dans Zeitung für Lothringen 10/03/1874 : J. M. Feilner

 

Plaque commémorative

 

En souvenir de l'ancienne et vénérable abbaye cistercienne de Sturtzelbronn fondée et richement dotée par les ducs de Lorraine

Simon I (1115-1139)

Mathieu I (1139-1176)

Ferry de Bitche (+1207)

Détruite (1633) et dissoute (1789) après une longue et glorieuse activité.

Plaque commémorative offerte par la société d'histoire et d'archéologie de Lorraine 1895

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