Hirschsteine

Schlucht - Spitzenfels - Hirschsteine - Baerenbach - Schanzwasen - Seestaettle - Col du Tanet - Wurzelstein - Schlucht

Description de la randonnée
Départ  Le col de la Schlucht (1135 m)
Propriétés 

Distance : 12 km

Dénivelé : 500 m

Restauration :

Auberge Seestaettle

(03 89 77 41 42)

Auberge du Schanzwasen,

Ferme Auberge de Schupferen

(03 89 77 31 23).

Carte IGN : 3618 OT

Remarques 

Le passage par les Hirschteine est escarpé

et s'adresse aux randonneurs confirmés.

 

L'itinéraire est toutefois bien sécurisé.

 

Néanmoins, il est préférable de faire cette

randonnée en été et par temps sec.

 

Ce sentier qui longe les rochers est moins

connu que le sentier des Roches mais tout

aussi pittoresque.

Emprunter le GR5 (rectangle rouge) qui monte sur la crête puis prendre à droite le sentier (rectangle bleu) qui mène au Spitzenfels.

 

Descendre et suivre le sentier (triangle jaune) qui mène aux Hirschsteine.

 

Se diriger vers Baerenbach et suivre le GR 531 (rectangle bleu) en direction de Boden.

 

Prendre à gauche le sentier (chevalet rouge) jusqu'à Schanzwasen et descendre sur Seestaettle.

 

Revenir sur ses pas et se diriger vers Schupferen et le col du Tanet (chevalet rouge)
Retourner au col de la Schlucht en suivant le GR 5 (rectangle rouge).

 

NB : Il est possible de raccourcir l'itinéraire en montant à Schupferen et en passant par la tourbière de Missheimle (disque jaune).

 

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Frédéric Hartmann et le col de la Schlucht

"...Le roi Louis Philippe le tenait en grande estime et lui demandait souvent ses conseils. De même les princes lui témoingaient beaucoup de bienveillance. Dans ces circonstances il eut plusieurs conférences avec le duc d'Orléans pour l'ouverture de notre magnifique route de la Schlucht. Malheureusement les résistances du génie militaire empêchèrent l'exécution de ce projet par l'Etat.

 

Ces résistances aujourd'hui inexplicables, décidèrent Frédéric Hartmann-Metzger à exécuter les parties supérieures de la route de la Schlucht avec son frère Henri, à frais communs. Le 4 à 5 kilomètres de la traversée du col n'ont pas coûté moins de 270 000 fr à la famille. Plus tard, las de voir le département des Vosges remettre indéfiniment la continuation du passage sur son territoire, la maison Hartmann prolongea la route de ce côté jusqu'au Collet, sur une longueur supplémentaire de deux kilomètres à partir du Chalet.

 

Sans la visite de l'empereur Napoléon III à Munster, en 1858, son achèvement complet se serait fait attendre encore, quoique Frédéric Hartmann y eut fait passer bien des années auparavent le général  Foy, son ami, par un chemin de Schlitte..."

 

Ant. Meyer : Biographies alsaciennes avec portaits en photographie 1889-1890.

Frédéric Hartmann 1772-1861. 

Quand Guillaume II et Raymond Poincaré venaient à l'Altenberg !

"...L'empereur d'Allemagne passera une heure en territoire français cet après-midi. On en a reçu l'avis officiel au ministère de l'intérieur et l'on a, bien entendu, pris les mesures nécessaires pour éviter tout incident. Les grandes manœuvres allemandes prennent fin ce matin à dix heures et l'Empereur a décidé qu'aussitôt après la critique des dernières opérations il partirait en automobile pour le château du Haut-Koenigsbourg.

Après une collation, il se rendra à Munster par Ribeauvillé et Turckheim, et de là à Altenberg qui est en territoire d'Alsace et qui est un centre d'excursion très fréquenté par les touristes de tous pays en cette saison d'été.

 

D'Altenberg, Guillaume II a exprimé le désir de se rendre en simple touriste jusqu'au col de la Schlucht, qui est à cent mètres de l'Altenberg, mais qui est en territoire français.. "

 

Le Figaro : Vendredi 11 Septembre 1908.

 

" ...Après avoir changé de voiture, pour passer du tramway à vapeur dans le tramway électrique, nous montons jusqu'aux anciennes douanes. Au débarcadère de la Schlucht, nous attendent des traîneaux attelés de mules noires. Avant d'y prendre place, je passe en revue, près de la crête des Vosges, les chasseurs du 3e bataillon territorial et une compagnie du 12e bataillon actif, et je trouve là, parmi les officiers, deux anciens camarades, à qui je suis heureux d'adresser mes vœux.

 

Je m'assieds alors dans le traîneau qui m'est réservé et dont l'avant ; en forme de proue, figure un grand cygne. Dans cette nacelle de Lohengrin, le général Putz se place à côté de moi, et trois mules nous traînent paisiblement jusqu'à une ferme, située sur les pentes, au sud de la Schlucht, et transformée en boulangerie militaire de campagne.

 

Une trentaine d'hommes sont employés à y cuire, dans des fours improvisés au creux du sol, un pain qui fleure très bon. Un peu plus loin nous voyons sortir de la brume, comme des diables vêtus de bleu, un peloton de chasseurs alpins, chaussés de ski et s'exerçant sur la neige. Ils évoluent devant nous, dévalent de la montagne, virent, remontent, tombent se relèvent, glissent silencieusement et tournoient autour de nous comme des lutins. Entourés de cette escorte de skieurs, nous revenons en traîneau jusqu'à la route. Là, nous mettons pied à terre et, traversant l'ancienne frontière, nous poussons sur territoire alsacien jusqu'à cet hôtel de l'Altenberg, où je me suis arrêté, il y a quelques années, avec Mme Poincaré, en revenant de Colmar à Sampigny. Il est aujourd'hui transformé en caserne.

 

Dans toutes les pièces du rez-de-chaussée, dans la grande salle à manger où nous avions alors dîné, et où tant de jolies femmes étalaient d'élégantes toilettes, des matelas et de la paille sont étendus sur le plancher. Où est le temps où Guillaume II lui-même venait coucher tantôt dans cet hôtel, tantôt tout près d'ici, dans la maison de M. Hartmann, pour se rapprocher de notre frontière et se donner l'orgueilleux plaisir de mettre un pied sur notre sol ? Ce sont maintenant nos soldats qui foulent cette terre française, devenue allemande contre la volonté de ses habitants ; et ils s'y sentent chez eux..."

 

Au service de la France : VI : Les tranchées 1915 : Raymond Poincaré de l'Académie Française.

Reproduction : l'Altenberg Wallenfels Brill 1898 : BU de Strasbourg.

 

Incident de frontière à Schupferen

"Les journaux allemands en Alsace font grand bruit d'un incident qui se serait passé, il y a quelques jours, aux environs de la Schlucht. Plusieurs soldats d'un bataillon de chasseurs français auraient franchi la frontière entre la Schlucht et le lac de Sulzeren et, dans une ferme que l'on appelle Schupferen, auraient enlevé et emporté l'uniforme du fils du fermier, réserviste dans l'armée allemande.

 

Les journaux allemands qualifient ce fait de vol et demandent que les autorités militaires françaises punissent les coupables."


Le Journal, quotidien, littéraire, artistique et politique 23 août 1893.

Reproduction : ancienne borne frontière.

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Commentaires: 1
  • #1

    Marine Dadoun (lundi, 09 janvier 2017 12:34)

    Dans le cadre d'un article sur les randos de France, je m'intéresse de près au Sentiers des Hirschsteine. J'ai trouvé de précieuses informations sur votre site et vous en remercie.
    Je me permets de vous contacter pour savoir si vous accepteriez de partager avec nous vos photos pour mettre en lumière cet itinéraire ?
    Je vous remercie par avance et vous souhaite une très bonne journée !

    Marine Dadoun,
    Journaliste

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