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Quand l'Alsace est devenue allemande 1870-1871

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C'est le 10 mai 1871 que Adolphe Thiers et Jules Favre, à l'hôtel « Zum Schwan » à Francfort, vont accepter les conditions du traité qui va mettre fin à la guerre franco-allemande et acter la cession de l'Alsace (sauf le territoire de Belfort) et d'une partie de la Lorraine à l'empire allemand proclamé le 8 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces à Versailles. Comment a-t-on pu arriver à une telle extrémité et à cette humiliation vaine et ô combien dangereuse pour l'avenir ?

 

La situation géopolitique avant l'arrivée de Louis Napoléon au pouvoir

 

Après le Congrès de Vienne (1814-1815) qui a redessiné les frontières européennes suite à la défaite de Waterloo (juin 1815) et rétabli l'Ancien Régime, on pouvait s'attendre à une période d'accalmie dans les tensions internationales. L'accord conclu entre l'Autriche, la Prusse et les autres états de langue allemande (Deutscher Bund) semblait annoncer une paix durable en Europe Centrale. Mais les tensions internationales n'avaient en fait jamais totalement disparues, notamment à propos des colonies au Moyen-Orient, en Orient, en Amérique ou en Afrique.

 

C'est en juillet 1830 (les Trois Glorieuses) que le peuple de Paris, mécontent des difficultés économiques et sociales, s'insurgea contre les ordonnances de Charles X limitant la liberté de la presse, instaurant une restriction du droit de vote et dissolvant la Chambre des députés. Cette révolution va entraîner l'abdication du roi et conduire à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle (9 août 1830) sous la direction de Louis-Philippe issu de la maison d'Orléans. Malgré les réformes entreprises, abaissement du cens, assouplissement de la censure et réformes économiques, les troubles sociaux vont reprendre avec notamment la révolte des Canuts (1831-1834) et précipiter la chute du régime après la dure répression des soulèvements de février 1848.

 

L'abdication de Louis-Philippe (24 février 1848) conduisit à un Gouvernement Provisoire de 11 membres à tendance républicaine, qui va prendre des mesures comme rétablir le suffrage universel masculin, abolir l'esclavage, créer des ateliers nationaux pour faire face au chômage et abolir la peine de mort en matière politique. Après l'élection de l'Assemblée Constituante (avril 1848), celle-ci décida de remplacer le Gouvernement Provisoire par une Commission Exécutive (mai 1848) chargée de gouverner en attendant l'adoption d'une nouvelle Constitution. En réaction aux révoltes de juin 1848, l'assemblée décida ensuite dans un premier temps d'installer un Comité de Salut Public (24 juin 1848) avant de charger Cavaignac de réprimer l'insurrection et de lui confier la tête d'un Gouvernement Provisoire. Ces troubles qui ont fait plusieurs milliers de morts vont favoriser l'accession au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte auréolé du prestige qu'avait gardé son oncle Napoléon 1er.

 

Les révoltes de 1848 vont connaître un retentissement dans toute l'Europe (Italie, Empire d'Autriche, royaume de Prusse, États allemands ...) et inspirer différents soulèvements révolutionnaires, parfois aussi teintés de nationalisme comme en Italie et dépeints par l'expression « Printemps des Peuples » ; cette expression provient en fait d'un ouvrage collectif dirigé par l'historien Fejto, publié en 1948 et intitulé « 1848 dans le Monde. Le Printemps des Peuples ». Ces soulèvements étaient la conséquence de l'aspiration des peuples à s'affranchir de l'ordre instauré par le Congrès de Vienne et à conquérir plus d'autonomie et de libertés.

 

L'accession au pouvoir de Louis Napoléon Bonaparte et le Second Empire

 

La Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République soit élu au suffrage universel masculin. Louis Napoléon Bonaparte, après plusieurs tentatives avortées pour accéder au pouvoir remporte largement l'élection de décembre 1848. Comme la Constitution prévoyait un mandat de 4 ans sans possibilité de réélection immédiate, il dissout l'Assemblée Nationale le 2 décembre 1851 et sollicite le peuple pour obtenir les pleins pouvoirs. Un plébiscite organisé les 20 et 21 décembre 1851 le légitima en approuvant ce coup d’État à une large majorité. Après l'adoption d'une nouvelle constitution renforçant les pouvoirs du Président il organisa un nouveau plébiscite (21 et 22 novembre 1852) pour acter l'instauration du régime impérial qui va être proclamé le 2 décembre 1852, un an après son coup d'état et date anniversaire de la bataille d'Austerlitz (2 décembre 1805).

 

Les événements qui précèdent la déclaration de guerre

 

Le règne de Napoléon III débutait plutôt sous les meilleurs auspices. Le 30 janvier 1853 le peuple de Paris applaudissait à son mariage religieux avec une aristocrate espagnole, Eugénie de Montijo, célébré avec faste en la cathédrale de Paris. Le 30 mars 1856 a été signé le traité de Paris qui mit fin à la guerre de Crimée et consacra la victoire des alliés (France, Royaume Uni, empire Ottoman et royaume de Piémont-Sardaigne) sur l'empire Russe. Cette guerre, doublée d'une querelle pour le contrôle des Lieux Saints entre Catholiques et Orthodoxes, était destinée à contrecarrer l'influence de la Russie sur la Méditerranée orientale et l'empire Ottoman. L'aide militaire apportée par la France au royaume de Sardaigne pour favoriser la lutte pour l'indépendance a été scellée par l'accord de Plombières entre Napoléon III et Cavour (juillet 1858). Les forces franco-sardes remportèrent à Magenta et Solferino d'éclatantes victoires sur les troupes autrichiennes (1859). Les guerres de Crimée et d'Italie, par les actions d'éclat à Malakoff et à Magenta, vont permettre à Mac-Mahon de gagner son bâton de Maréchal et en récompense de l'intervention de la France contre l'Autriche Napoléon III va obtenir par la traité de Turin (1860) l'annexion de Nice et de la Savoie.

 

En revanche l'aventure Mexicaine (1861-1867) va tourner au fiasco après le retrait des troupes françaises (1866) et la mort de Maximilien d'Autriche fusillé par un peloton d'exécution de l'armée de Juarez le 19 juin 1867. Cette épopée malheureuse va ternir le prestige de l'empereur auprès de la population. Le retrait des troupes françaises après celui des troupes espagnoles et anglaises s'explique par l'ingérence croissante des États-Unis dans le conflit et la montée en puissance en Europe du royaume de Prusse surtout après le conflit qui opposa le Danemark à la Prusse et à l'Autriche dans l'affaire des duchés Schleswig, Holstein et Lauenbourg (1864). Après la victoire sur le Danemark et la convention de Gastein (1865), les tensions entre la Prusse et l'Autriche ne vont pas cesser de croître. L'intervention de Napoléon III dans la crise luxembourgeoise (1867) s'est aussi soldée par un échec relatif car le traité de Londres va affirmer la neutralité du Grand Duché.

 

Le rôle croissant du Royaume de Prusse et la marche vers l'unité allemande

 

Nos manuels scolaires, du moins ceux que j'ai connus dans ma jeunesse, laissent trop de place aux victoires et n'analysent pas assez les défaites et leurs causes. Pourtant cet examen permettrait de préparer l'avenir alors que l'euphorie de la victoire mène à la cécité. C'est grâce à la déroute prussienne de Saalfeld, Iéna et Auerstaedt (1806) que ce pays a su prendre conscience de la nécessité de se réformer sur le plan économique, social et militaire afin de devenir un état moderne et sortir des anciennes structures féodales. Ces réformes ont été conduites par des personnages comme le baron Stein, Hardenberg, Humboldt et pour l'armée par Scharnhorst et Gneisenau.

 

Au début du 19ième siècle la Prusse va aussi connaître un développement économique sans précédent, basé sur la production minière et métallurgique et pour le favoriser il fallait envisager une union douanière englobant d'autres états allemands. C'est Bismarck, un hobereau, noble propriétaire terrien (junker), conservateur, qui va s'emparer du pouvoir (1848) et conduire avec habileté et obstination la construction de l'unité allemande sous la domination du royaume de Prusse. Pour cela il fallait écarter l'Autriche. Avec l'aide des forces italiennes qui ont ouvert un deuxième front en Italie du Nord, l'armée prussienne va défaire les forces autrichiennes à Sadowa (juin 1866).

 

Le traité de Prague du 23 août 1866 va jeter les bases de l'unification allemande sous l'égide de la Prusse en supprimant la confédération allemande (Deutscher Bund) et en créant une confédération des États de l'Allemagne du Nord (Norddeutscher Bund) autour de la Prusse et  excluant l'Autriche. Il va affaiblir encore davantage l'empire autrichien par la cession du Holstein à la Prusse et le versement d'une importante indemnité de guerre. En créant une union douanière (Zollverein) avec les Etats allemands du Sud (1834) et par la suite des accords de défense, le royaume de Prusse va préparer le terrain à l'intégration de ces états.

 

La déclaration de la guerre du 19 juillet 1870

 

Si la mèche a été allumée par l'affaire de la succession au trône d'Espagne et de la dépêche d'Ems, personne ne peut réellement croire que cette affaire constitue la cause profonde du déclenchement de la guerre de 1870. Suite aux difficultés économiques que rencontrait l'Espagne et aussi sous l'influence de la progression des idées républicaines et démocratiques, des militaires, considérant que le régime était répressif et corrompu, organisèrent un soulèvement qui de Cadix va rapidement gagner l'Andalousie et Madrid. Les forces loyalistes favorables à la reine Isabelle II vont être battues par les troupes insurgées du général Serrano (28 septembre 1868) et la reine quittera l'Espagne pour la France. Les Cortès, après quelques hésitations, vont proposer en fin de compte la couronne d'Espagne à Léopold de Hohenzollern-Sigmarinnen, membre d'une branche catholique de la famille royale de Prusse. La France, craignant sans doute l'encerclement, qui était déjà la hantise de Richelieu sous Louis XIII et Charles Quint, va s'opposer à ce choix. Le prince Léopold, voyant les difficultés que posait sa candidature y renonça mais le gouvernement français demanda avec insistance à son ambassadeur Benedetti d'exiger du roi de Prusse, qui se trouvait alors aux eaux à Ems, une garantie que jamais un Hohenzollern ne monterait sur le trône d'Espagne. Le roi, comme à l'accoutumée, reçut l'ambassadeur, mais lui fit savoir, de manière définitive, qu'il ne pouvait pas prendre un tel engagement. Guillaume 1er en informa par dépêche Otto von Bismarck qui fit publier dans les journaux berlinois une version plus concise et plus provocante du déroulement de l'entrevue entre le roi et l'ambassadeur (13 juillet 1870). Cette version, jugée offensante par Paris, fut reprise par les journaux parisiens et entraînera des manifestations anti-prussiennes dans la capitale pour aboutir finalement à la déclaration de guerre par la France le 19 juillet 1870.

 

Les racines du conflit étaient bien plus profondes. Elles se trouvaient dans la volonté du peuple allemand à construire enfin une nation, ce qui était ressenti comme une menace en France. Si la Révolution et l'épopée Napoléonienne avaient consolidé la nationalité française, l'opposition à la France va permettre de construire la nation allemande. C'est ce que semble avoir pensé Bismarck pour qui la guerre pouvait précipiter l'union avec les états allemands du Sud. Ces racines se trouvaient aussi dans l'attitude belliqueuse d'une large frange des populations, exacerbée par une presse parfois outrancièrement nationaliste et va-t-en guerre. Et enfin elles provenaient également de l'aspiration de Napoléon III à restaurer son image par une action d'éclat, comme l'a su faire son oncle, face à une augmentation de l'opposition républicaine lors des élections de 1869. Quand Adolphe Thiers interpella le ministre de la guerre, le Maréchal Le Boeuf, et lui dit « vous n'êtes pas prêts », celui-ci rétorqua « nous sommes prêts et archi-prêts, il ne manque pas un bouton de guêtre à nos soldats ». Malheureusement la France n'était pas prête, elle n'avait aucun allié pour entrer dans ce conflit, sa capacité de mobilisation en terme d'effectifs et d'organisation était nettement inférieure à celle de l'Allemagne, l'armement, malgré les Chassepots et les mitrailleuses n'était pas à la hauteur dans le domaine de l'artillerie. Quant aux fantassins, avec leurs pantalons rouge garance, ils formaient des cibles idéales pour l'ennemi. La presse française continuait à parler de ce conflit comme d'une affaire franco-prussienne alors que les armées allemandes qui étaient jadis dans la Grande Armée étaient cette fois-ci au côté du royaume de Prusse. C'est bien d'un conflit franco-allemand qu'il s'agissait, et non d'une guerre franco-prussienne, qui va, hélas, se poursuivre au 20ième siècle.

 

Le déroulement des opérations militaires

 

La suite sera, hélas, une succession de défaites de l'armée française : bataille de Froeschwiller -Woerth ou bataille de Reichshoffen (6 août 1870), Forbach-Spicheren (6 août 1870), Mars-la-Tour (16 août 1870), Gravelotte-Saint-Privat ( 18 août 1870) et siège de Metz, capitulation de Mac-Mahon à Sedan (1er septembre 1870) et arrestation de Napoléon III, blocus de Paris et capitulation (19 septembre 1870 au 28 janvier 1871). La presse parisienne, relayée en province, va longtemps enjoliver la situation et souligner les prouesses de l'armée française alors que la situation devenait catastrophique. Le 4 septembre 1870 l'Assemblée Législative mit fin au Second Empire et proclama l'avènement de la 3ième République. Après une défense acharnée de Paris organisée par un gouvernement de Défense Nationale, la ville capitula le 28 janvier 1871. Napoléon III partit en captivité en Allemagne à Wilhelmshöhe avant d'être libéré après la signature du traité de paix préliminaire de Versailles (mars 1871). Il va rejoindre sa famille à Chislehurst dans le Kent où il va s'éteindre le 9 janvier 1873 à la suite d'une opération de la vessie. Son fils unique, le prince impérial Louis Napoléon, va servir dans l'armée britannique et trouver la mort le 1er juin 1879 en Afrique du Sud lors d'une attaque de guerriers Zoulous.

 

Le bombardement et le siège de Strasbourg (16 août au 28 septembre 1870) est un épisode particulièrement douloureux pour l'Alsace de l'agression allemande, qui verra la destruction de la bibliothèque de la ville installée dans l'ancienne église des Dominicains à l'emplacement actuel du Temple-Neuf. Cette bibliothèque contenait un fond d'ouvrages rassemblés par le Gymnase protestant fondé en 1538 par Jean Sturm et enrichi par des acquisitions et des legs dont celui Jean Daniel Schoepflin. Il contenait aussi des manuscrits et incunables comme l'Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg. Outre les nombreuses pertes civiles et militaires c'est une partie de la mémoire de l'Alsace qui a été ainsi à jamais détruit.

 

La proclamation de l'empire allemand et le traité de Francfort

 

C'est le 18 janvier 1871, dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles, sous les tableaux de Le Brun qui glorifient les victoires de Louis XIV et après une cérémonie religieuse que fut proclamé le 2ième Empire Allemand en présence du roi de Prusse Guillaume de Hohenzollern, de Bismarck en uniforme de cuirassier et des princes et dignitaires allemands, à l'exception toutefois de Louis II de Bavière. Le roi de Prusse devint ainsi l'empereur Guillaume 1er. Quelle revanche sur les conquêtes de Louis XIV et de Napoléon 1er, mais aussi quelle faute historique que d'humilier ainsi un ennemi à terre.

 

Le traité de Francfort a été signé le 10 mai 1871 pour la France par Adolphe Thiers et Jules Favre. Les principales dispositions sont l'annexion par l'Empire de l'Alsace (hors Territoire de Belfort) et d'une partie de la Meurthe (Chateaux-Salins) et de la Moselle (Metz, Thionville, Sarreguemines) de langue allemande, le versement d'une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or, l'option laissée aux habitants de rester et devenir allemands ou de quitter le territoire et la libération des prisonniers de guerre. L'abandon du Territoire de Belfort était une concession mineure faite par l'Empire en vertu de la résistance héroïque des troupes du gouverneur de la place, Denfert-Rochereau (1870-1871).

 

L'Alsace Lorraine a été intégrée à l'empire allemand mais n'a pas jamais obtenu le statut d'un Land allemand à part entière. Ce n'est qu'en 1911 qu'un parlement régional, Landtag, a été créé pour défendre la population locale mais les territoires annexés restaient un Reichsland avec un gouverneur impérial (Statthalter) et une représentation limitée au Reichstag (Assemblée Impériale) et au Bundesrat (Conseil Fédéral).

 

La germanisation et l'essor économique de l'Alsace

 

Dans un débat qui l'opposa au professeur et historien Théodore Mommsen, Fustel de Coulanges apporta cette précision : « ...Ce qui distingue les nations, ce n'est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu'ils sont un même peuple lorsqu'ils ont une communauté d'idées, d'intérêts, d'affections de souvenirs et d'espérance ... » (réponse à Mommsen : L'Alsace est-elle allemande ou française : Paris 1870).

 

Telle n'est pas la conception de Bismarck qui pense qu'en rendant l'allemand obligatoire dès l'école primaire, en germanisant la législation et l'administration, en rendant la conscription obligatoire et en favorisant la culture allemande et l'installation de maîtres et de colons allemands (fonctionnaires, militaires et ouvriers), les territoires annexés s’intégreront plus facilement et plus rapidement dans l'Empire. Malgré tout, le français n'était pas totalement extirpé de l'école et de l'administration, notamment dans les régions welches où perduraient des dérogations. Le nombre d'émigrés alsaciens qui ont opté pour la nationalité française, selon les termes du traité de Francfort, s'élevait à environ 160000 personnes, issues principalement des classes plutôt aisées avec aussi des intellectuels et des artistes. Certaines familles, entre ceux qui optaient pour la nationalité française et ceux qui restaient, se sont déchirées. Le nombre d'immigrés allemands qui se sont installés en Alsace se comptait en plusieurs centaines de milliers jusqu'à la première guerre mondiale. On estime à plus de 100 000 le nombre de militaires français morts pendant cette guerre. 

 

L'Empire a aussi lancé un vaste programme de grands travaux en Alsace et dans la partie de la Lorraine annexée qui se traduisit par la construction de la Neustadt à Strasbourg et à Metz, des gares de Strasbourg, Colmar et de Metz, de la Cour d'Appel de Colmar et par l'extension du réseau des voies ferrées. Pour couronner le tout, l'empereur Guillaume II va confier à Bodo Ebhardt la restauration complète du Haut-Koenigsbourg qui va servir de symbole à l'Alsace Germanique. Entre 1870 et le début de la première guerre mondiale la population de Strasbourg va pratiquement doubler. Entre 1871 et 1914 l'Alsace Lorraine va aussi connaître un développement économique sans précédent lié à l'extraction de la houille, du minerai de fer et de la potasse et au développement de l'industrie métallurgique et textile.

 

Bruno Meistermann

7/9/2024

 

Bibliographie indicative :

Ete 1870, la guerre racontée par les soldats : Jean François Lecaillon 2002

La guerre de 1870-1871 d'après le colonel fédéral suisse Rustow : Boert Paris 1872

La guerre de 1870 : Henri Welschinger Paris 1910

Les malheurs de la guerre de 1870 en Alsace à travers le regard d'un assiégé strasbourgeois : David Bourgeois annuaire de la société d'histoire et de géographie de Mulhouse 2010

La germanisation par l'école en Alsace-Moselle et en Poznanie : Isabelle Quirin Hémont 2014

 

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