D'Obersteigen à Wangenbourg

Obersteigen - Goldbrunnen - Engenthal - Wangenbourg - Château de Wangenbourg - Château de Freudeneck - Rotfels - Obersteigen

Description de la randonnée
Départ 

Obersteigen : à proximité de la

chapelle de l'Assomption.

Propriétés

Distance : 13 km

Dénivelé : 360 m

Restauration : Wangenbourg :

auberge du Château.

Carte IGN : 3715 OT 

Remarques 

Mise à part la traversée d'Engenthal et

de Wangenbourg, la randonnée  se déroule

essentiellement en forêt.

 

Elle permet de découvrir la ruine

majestueuse du château de Wangenbourg

et celle du Freudeneck.

Par le chemin du Goldbrunnen, rejoindre Engenthal en contrebas de la maison forestière du Rosskopf (rectangle bleu). 

 

Emprunter la rue principale pour traverser Engenthal et monter à Wangenbourg.

Variante : rejoindre Wangenbourg en empruntant le GR à proximité de la MF du Rosskopf.

 

Monter au château de Wangenbourg.

 

Par le circuit des châteaux (circulaire rouge) rejoindre le Pont du Brocard, le Kittelfelsen et le château du Freudeneck.

 

Descendre, traverser la Mossig et la départementale ; un escalier permet d'atteindre le sentier (croix jaune) qui mène au Rotfels et à Obersteigen.

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Wangenbourg et Freudeneck, fiefs de l'abbaye d'Andlau

"...Au fond de la vallée de la Mossig, presqu'au pied du Schneeberg, les ruines peu considérables du Freudeneck (enceinte en forme de trapèze, avec donjon) précèdent de quelques kilomètres celles de Wangenbourg qui sont plus imposantes avec leur grande tour carrée et leur enceinte polygonale dégradée, mais pittoresque : "Le Wangenbourg conserve quelques détails d'architecture ; par exemple, sur la façade nord de l'enceinte, une porte ogivale (quatorzième siècle) : près de là, des restes d'une cheminée du seizième siècle. Les baies perçées dans l'enceinte sont en partie ogivales, en partie en arc de cercle."  C'étaient l'un et l'autre des fiefs relevant de l'abbaye d'Andlau."

 

Oeuvres choisies de Louis Spach : tome troisième 1867.

 

"... Le château et le village de Wangenbourg forment encore un fief conféré à MM. de Wangen. Celui de Freudeneck est incaméré à l'abbaye.

... Les sieurs de Dick faisaient leur résidence ordinaire au château de Spesbourg, dont on voit encore les ruines à une demi-lieue derrière celui de Hoh-Andlau sur une montagne, appelée le Rothmansberg. A l'extinction de la famille de Dick, le château et le village de Wangenbourg furent conférés en 1387 à MM. de Wangen, qui le possèdent aujourd'hui, en fief masculin, avec tous les droits seigneuriaux, ban et forêts, ainsi que la maison seigneuriale de Minversheim avec dépendances, qui est également un fief de l'abbaye.

Le château de Freudeneck est situé à trois quarts de lieue de Wangenbourg. On en voit encore aujourd'hui les murs d'une très grande épaisseur. George de Haffner et Jean de Wildsberg le tenaient en commun en 1408 comme fief  de l'abbaye d'Andlau. Il parvint ensuite, en  1540, par vente, à Euchaire Bock d'Erlenbourg. La branche des Bock de ce nom d'éteignit en 1638. Le fief de Freudeneck fut alors conféré, avec les forêts et prés dépendants, aux nobles de Breiten-Landenberg. Ceux-ci le possédèrent jusqu'au 16 avril 1691, que Joseph Eusèbe de Landenberg le rétrocéda pour une somme de 1610 Florins à l'abbaye, qui en jouit elle-même aujourd'hui...."

 

Oeuvres historiques inédites de Ph. André Grandidier 1865.

  

"... En 1691, l'abbesse d'Andlau, Marie Cunégonde de Beroldingen, avait réuni à sa crosse le fief de Freudeneck, qui, depuis plusieurs siècles, avait été possédé par diverses familles. Ce fief, situé dans la vallée de la Mossig, entre Wangenbourg et Wasselonne, consistait dans le château en ruine de Freudeneck, le hameau, les terres et la forêt qui en dépendaient, et se trouvait aux mains de Joseph Eusèbe de Breitenlandenberg, auquel l'abbaye fut obligé de payer la somme de 1610 florins pour en opérer le rachat. Peu après, l'abbesse d'Andlau céda en emphytéose la ferme de Freudeneck et les terres qui en dépendaient ..."

 

Journal de la Société d'Archéologie et du comité du Musée Lorrain 1870 : Dagobert Fischer.

 

Reproduction : armoiries des Wangen-Geroldseck et des Huffel sur la cheminée Renaissance du château de Wangenbourg. 

 

 

Le singulier château de Birkenwald

Au nord de Wangenbourg, non loin d'Obersteigen, se trouve le petit village de Birkenwald qui possède un singulier château du 16ème siècle.

 

"Le château est une énigme, la date de sa construction ne peut faire aucun doute ; elle est gravée dans la pierre de la muraille : 1562. On sait aussi le nom du seigneur qui l'a fait bâtir : Nicolas Jacques d'Ingenheim. Mais d'où vint à cet Alsacien l'idée d'élever un château qui ne ressemble à aucun autre château d'Alsace ?

 

Qu'on se figure une contruction à un seul étage, flanquée de tours, et dont le plan irrégulier rappelle d'un façon frappante celui des châteaux de la pure Renaissance française. Mais c'est surtout dans le décor que la ressemblance est manifeste. Les portes et les fenêtres sont encadrées d'emblèmes, de rinceaux et d'allégories tout pareil à ceux que l'on voit sur les murailles des monuments du seizième siècle, en Touraine et en Normandie. Taillés dans le grès des Vosges, ces ornements prennent ici un accent particulier, et les guirlandes qui entourent les énormes soupiraux du château ont une lourdeur un peu germanique...Cependant, il serait surprenant qu'un architecte français ne fût pas venu à Birckenwald, en 1522.

 

Au dix-septième siècle, le fief de Birckenwald, qui dépendait du monastère d'Andlau, fut donné par l'abbesse à un certain gentilhomme normand, Gabriel du Terrier, que Louis XIII avait nommé gouverneur de Saverne. Ce Normand dut se retrouver chez lui à Birckenwald ; et, même s'il fut insensible au style français de son logis, il dut éprouver quelque plaisir à découvrir de ses fenêtres un paysage qui lui était familier. En effet, par une étrange rencontre, le site s'adapte merveilleusement à l'aspect du château. C'est, au delà d'une petite rivière sinueuse, une grande prairie en pente douce jusqu'à un bois qui clôt au loin l'horizon, et l'on se demande d'où vient cette harmonie imprévue entre le cadre et l'architecture."

 

A tavers l'Alsace : André Hallays : 1911.

 

"...Les deux fils de Gabriel du Terrier étant morts sans postérité, le fief de Birckenwald, qui était féminin, passa aux Pré de Dortal. Ainsi se forma une nouvelle famille de Birckenwald, qui fleurit en Alsace pendant tout le dix-huitième siècle, et donna un stettmeister à Strasbourg.  Son auteur, Charles du Pré, lui-même, admis, en 1693, au droit de bourgeoisie dans cette cité, entra quelques jours après au sénat et au conseil des XV. Il mourut en 1701, laissant deux fils : Joseph-Louis et Wolfgang-Louis.

 

Joseph-Louis épousa Marie Truchsess de Rheinfelden, dont il eut plusieurs enfants, entre autres : Marie-Anne-Madeleine, qui devint en 1738, la femme du stettmeister François-Joseph, baron Haffner de Waslenheim, et Charles Ferdinand né en 1732 et mort en 1783, dernier représentant mâle de la famille.

 

Celui-ci ne laissa, de son mariage avec Marie-Elisabeth de Musiel, qu'une fille Fanny, dont la vie fut assez romanesque. A la Révolution, Mlle de Birckenwald émigra en Autriche avec sa mère, se fit remarquer à Vienne par sa beauté et devint dame de la Croix étoilée. Elle épousa, au bout de quelques années, le marquis de Grimaldi-Monaco (don Luigi), de Gênes, le perdit vers la fin du siècle et mourut elle-même très subitement, au moment ou elle allait contracter un second mariage.

 

Wolgang-Louis, second fils de Charles, fut nommé en 1699 conseiller chevalier d'honneur  d'épée au Conseil Souverain d'Alsace. Marié à Marie-Concorde Truchsess de Rheifelden, il eut un fils unique, Jean-Baptiste-Célestin, capitaine de grenadiers au régiment de Picardie, chevalier de Saint-Louis, stettmeister de Strasbourg en 1761, mort en 1763 sas postérité..."

 

NB : après la Révolution, en 1833, le château fut vendu à M. Arth, maire de Saverne. La fille de M. Arth a épousé Auguste-Adolphe de Latouche, famille alliée des anciens propriétaires. 

 

L'Alsace Noble : Ernest Lehr.

 

"...Sous la plume d'A. Benoit, historien local, nous lisons : "Fanny habitait Florence où elle était une des rares étoiles de la petite cour de la célèbre comtesse d'Albany, née Louis Marie Caroline de Stolberg (1753-1824), la veuve du prétendant au trône d'Angleterre, Charles Edouard Stuart (1749-1803), petit Fils de Jacques II

 

Devant les difficultés de son ménage, la comtesse a pu bénéficier de la bienveillante compréhension de son beau frère le cardinal Henri Benoît Stuart, archevêque d'York qui lui obtint en cour de Rome la nullité de son mariage.

 

A partir de ce moment elle pouvait officialiser ses relations avec le poète Vittorio Alfieri et l'épouser en 1788. Les époux feront à deux reprises un séjour prolongé en Alsace, à la Martinsburg de Wettolsheim. Le choix de cette demeure cossue près de Colmar n'était pas fortuit. Il s'explique par les liens d'amitié tissés entre la comtesse et Catherine de Maltzen, héritière par sa mère Marie-Anne de Walcourt de ce domaine de Wettolsheim.

 

La propriétaire des lieux était alors chanoinesse de Remiremont après avoir été, un moment donné, une dame d'honneur de la comtesse d'Albany alors établie à Rome..."

 

Pays d'Alsace 2006 : Abbé Robert Metzger.

 

 

De la maison de Dabo

" La maison de Dabo descend du Duc d'Allemagne, Athic, père de sainte Odile, patronne de l'Alsace. Athic eut un fils du même nom, qui fut Comte d'Alsace, duquel, à la quatrième génération sortit Hughes d'Alsace qui eut trois fils : l'un fut le trisaïeul de Gérard d'Alsace, chef de la maison de Lorraine ; le deuxième, nommé Hughes, eut pour descendants, les Comtes de Dabo d'Eguisheim, et le troisième du nom de Gontram, fut la tige de la maison d'Autriche. …

 

Hughes I, fils d'Evrard, Comte de Dabo, d'Eguisheim, de Moha et d'Ergau, vivait en 970. Adelinde, d'autres disent Helvige, sa fille épousa en 996 Hughes II, oncle de l'Empereur d'Allemagne, Conrad II dit le Salique : c'était sous le règne de Hughes Capet ; de ce mariage sont issus Hughes III et Brunon, qui fut Pape, et que l'on connait sous le nom de Léon IX... "

 

Notice sur le comté de Dabo : M. Colle ancien maire de Sarrebourg : 1852.

 

" … Un comte d'Eguisheim et de Dachsbourg, disent les chroniqueurs, aida Charles le Chauve à s'emparer de la Lorraine et de l'Alsace (840 à 877) ; et, en 938, Wolff ou Wolfang, comte de Dachsbourg, assistait à un tournoi donné à Magdebourg. En 1280, la branche mâle s'étant entièrement éteinte, il n'en resta qu'une fille nommée Gertrude qui épousa le duc de Lorraine Thiébaut, dont elle n'eut pas d'enfants, et qui se remaria en troisièmes noces à un comte de Leiningen ou Linange, et porta ainsi son héritage dans cette famille... "

 

Le Département de la Meurthe : Henri Lepage : 1843.

Reproduction : chapelle Saint Léon sur le rocher de Dabo.

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