Promenade le long de l'Ill

Kogenheim - pont sur le Muehlbach - Ecluse sur l'Ill - Ebersmunster - Chapelle de la Feldlach - Kogenheim

Description de la randonnée
Départ 

 Kogenheim, place de la mairie.

Propriétés 

Distance : 10 km

Dénivelé : 6 m

Restauration :

aux Deux Clefs à Ebersmunster

Carte IGN : 3717 ET

Remarques 

Une promenade sans difficultés le long du

Muehlbach et de l'Ill pour rejoindre l'église

abbatiale Saint Maurice d'Ebersmunster.

 

Cette randonnée est à faire par temps sec

et le retour peut se faire aussi par le même

chemin.

Se garer près de la mairie de Kogenheim.

 

Suivre la piste cyclable en direction d'Ebersmunster.

 

Quitter la piste cyclable pour rejoindre, à gauche, le pont qui permet de traverser le Muehlbach.

 

Longer le Muehlbach jusqu'à l'écluse de l'Ill.

 

Traverser l'Ill pour rejoindre le chemin qui mène à Ebersmunster.

 

Le retour se fait par le même chemin (1,5 km en moins) ou par la piste cyclable qui passe par la chapelle de la Feldlach (losange bleu).

 

NB: par temps humide la zone est inondable.

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Histoire et légende de l'origine du Monastère d'Ebersmünster

"... l'abbaye d'Ebersmunster s'est élevée sur l'emplacement d'un temple païen et elle abrita des missionnaires chrétiens dès le quatrième siècle.

 

Après les invasions barbares, au cours du sixième siècle, des moines irlandais se fixèrent sur les ruines de ce premier établissement, en même temps qu'à Surbourg et à Haslach., et les évêques de Strasbourg, Florent et Arbogast, qui sortaient eux-mêmes de ces monastères, furent favorables à leur développement.

 

Dans la seconde moitié du septième siècle et, sans doute sous l'inspiration des évêques de Toul, la règle bénédictine remplaça, peu à peu, la règle colombanique dans les anciens monastères irlandais de l'Alsace, et le duc Atticus  encouragea cette réforme dont il se fit le champion et qu'il sut imposer soit par la force, soit par les bienfaits.

 

A cours du huitième siècle, une sorte de pacte fut conclu en vue d'une action commune entre les monastères vosgiens de la vallée de la Meurthe, Ebersmunster et quelques autres établissements alsaciens spécialement fondés à cet effet. Cette action commune fut placée sous le patronage de saint Epvre et de saint Maurice.

 

Enfin la plupart des grands évènements qui s'accomplirent à Ebersmunster entre 550 et 780 furent occasionnés, d'après la légende, par l'intelligence, le zèle et la piété de Saint Déodat, qui n'était peut-être que l'évêque de Toul Adéodatus, ayant pris part au concile de Rome en 680... "

 

Revue d'Alsace 1914 : les origines de l'abbaye d'Ebersmunster : Anselme Laugel.

 

" ...saint Déodat, évêque de Nevers, bâtit une première église (vers 667), sous l'invocation de saint Pierre, saint Paul et saint Maurice ; les moissons recouvrent le sol où Sigebert, fils de Dagobert II, fut blessé, dit-on, par un sanglier dont il avait suivi la trace au fond des forêts.

De nombreux cénobites étaient venus rejoindre saint Déodat ; leur agglomération dans ces forêts donna naissance au monastère d'Ebersmünster, libéralement doté par le père de sainte Odile, à ce que porte la tradition, et par Thierry III, roi d'Austrasie, qui vint lui-même visiter saint Ehrhard, successeur de saint Déodat et fondateur de Saint Dié en Lorraine.

 

En 889, Arnoulphe, roi de Germanie, mit Ebersmünster, l'abbaye bénédictine, sous la protection de l'évêque de Strasbourg ; de ce moment, l'histoire de l'abbaye se confond avec celle de l'évêché. Les relations de clientèle et de patronage n'empêchèrent pas des litiges assez fréquents entre le chef du diocèse et l'abbé...

 

A l'entrée de la révolution, des scènes de violence se passèrent dans le cloître, où des paysans de la localité et des environs firent invasion pour s'emparer des colligendes* et des anciens titres de propriété... "

*recueils d'actes.

 

Lettres sur les archives départementales du Bas-Rhin : Louis Spach : 1862.

 

 

 Abbaye et Evêché, une discorde qui ne facilite pas le travail de l'historien

 

" ...il est utile pour notre propos de relever que, parmi les domaines de Haute-Alsace échus à Ebersmunster, ceux disposés autour de Soultz se retrouvèrent au XIIème et XIIIème siècle, sous l'autorité temporelle de l'église de Strasbourg, pour s'intégrer à l'Obermundat de Rouffach, une possession épiscopale strasbourgeoise enclavée dans le diocèse de Bâle. D'âpres querelles opposant le monastère de Novientumà l'évêché de Strasbourg résultèrent de ces transferts plus ou moins forcés de propriétés, à moins qu'ils ne les sucitèrent.

 

Les différends qui, de manière endémique, envenimaient les relations entre l'abbaye d'Ebersmunster et l'évêque de Strasbourg conduisirent les abbés successifs à encourager allègrement la falsification des chartes de fondation de leur institution pour tenter de faire prévaloir leurs droits, hypothétiques ou réels....Ils fabriquèrent des actes diplomatiques censés émaner de l'autorité carolingienne, et surtout ils s'attachèrent à rédiger une chronique. Certains passages des Actes d'Ebersmunster relèvent de l'affabulation la plus pure, d'autres de traditions orales contenant un noyau de vérité.

 

De fait, l'histoire de l'abbaye d'Ebersmunster recèle des difficultés déterminantes pour notre propos, loin d'être résolues... "

 

 

Les Habsbourgs en Alsace : Philippe Nuss : 2002.

 

Reproduction : le sanglier sur le frontispice de la porte d'entrée de l'abbaye d'Ebersmunster.

 

Peter Thumb et l'église abbatiale Saint-Maurice

" né à Bezau (18.12.1681) et mort à Constance (4.3.1766) – fils de Michael, architecte, et de Christina Beer la fille de Franz Beer ; apprenti maçon et tailleur de pierre auprès de Christoph Bebig (1697-1700), compagnon chez différents maîtres, conformément à l'usage de la corporation d'Au (Vorarlberg), Thumb travailla comme dessinateur chez Franz Beer vers 1700, puis comme contremaître à Rheinau en 1704.

De 1707 à 1710, il réalisa son premier ouvrage indépendant en tant que maître, l'église de Lachen. Sa renommée trouve un écho dans le registre paroissial de Bezau qui le décrit comme honestus iuvenis et peritus artifex murarius*.

 

Entre 1710 et 1720, il oeuvra surtout dans la région du Rhin supérieur. En 1725, il s'établit à Constance où il possédait une maison ; bourgeois aisé, il fut membre du Grand Conseil (1732) et du tribunal de la ville (1743).

 

Architecte issu de l'artisanat, Thumb se réclamait de la tradition de sa région natale pour la construction d'églises (modèle Vorarlberg).

Ses principaux ouvrages sont les abbayes de Saint-Urbain (participation en 1713), d'Ettenheimmünster dans l'Ortenau ((1718-1729), d'Ebersmunster en Alsace (1719-1725) et de Saint Pierre dans la Forêt Noire (église de 1724 à 1727 , abbaye en 1728), ainsi que l'église Pèlerinage de Birnau au bord du lac de Constance (1746-1749).

 

Thumb réalisa le nouveau bâtiment de l'église (1755-1766,sur la base de plans existants) et la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall (1758-1761). "

*honorable jeune expert spécialisé en maçonnerie.

 

NB : il convient d'ajouter l'église actuelle du pèlerinage de Thierenbach (1723).

 

Historisches Lexikon der Schweiz : Dorothée Eggenberger : 2014.

Reproduction : l'abbatiale de Saint Gall en Suisse.

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