Belacker Gsang par le Rossberg et le Thannerhubel

Hundsrück - Martisplatz - Waldmatt - Vogelstein - Belacker - Gsang - Thannerhübel - Hundsrück

Description de la randonnée
Départ  Col du Hundsrück 815 m
Propriétés 

Distance : 14 km

Dénivelé : 600 m

Restauration : Ferme Auberge du Gsang

(03 89 38 96 85).

Autres points de ravitaillement :

Auberge du Belacker

09.88.18.77.74 ou 06.30.08.11.26

ou 06.86.49.63.16

Ferme Auberge du Thanner Hubel.

Carte IGN : 3620 ET

Remarques 

Une belle promenade sans difficultés pour

atteindre les chaumes, un beau panorama

au sommet des Vogelsteine et au Gsang 

sur les vallées de la Doller et de la Thur et

à Gsang, une ferme-auberge authentique.

 

Monter en voiture au Col du Hundsrück (route Joffre) à partir de Bitschwiller-lès-Thann).

Emprunter le GR 5 (rectangle rouge) qui passe par Martisplatz et rejoint le rocher Vogelstein (1164 m).

Descendre sur Belacker (979 m) et emprunter le sentier (triangle rouge) qui rejoint à travers la forêt la Ferme-Auberge Du Gsang.

Rejoindre le point de départ en passant par le chalet du club Vosgien de Thann et au-dessus de la FA du Thanner Hubel (triangle rouge).

 

NB : pour raccourcir la randonnée, il est possible de rejoindre Gsang directement à partir des Vogelsteine et sans passer par Belacker (triangle bleu).

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le destin de Lily

" Elle s’appelait Liliane Kocher, mais pour tous, c’était Lily, la fille du fermier Hansi, venu de Suisse pour s’installer au Belacker, dans les Vosges du sud. Ceux qui l’ont connue sont unanimes : Lily avait pour elle la beauté, la joie de vivre, la jeunesse… ».

 

On dirait le début d’un roman. C’est celui d’un article, écrit par notre confrère Lucien Naegelen, dans L’Alsace , en 1988. Le journaliste raconte que Lily rendait les gens joyeux en jouant de l’accordéon, le dimanche, sur ce sommet partageant Thur et Doller. Que les gars du coin parlaient d’elle « comme d’une déesse ». Et qu’elle est morte brutalement, à 15 ans, en 1940, dans des circonstances « encore mal éclaircies, sous une de ces balles qu’on dit, par pudeur ou peut-être par gêne, perdue […]. Un drame que rappelle une croix solitaire perdue dans la montagne. »

Originaire de Suisse, la famille Kocher est restée au Belacker de 1929 à 1956. On y comptait six enfants. Anny est née en 1923. Lily, qui jouait si bien de l’accordéon sans l’avoir appris, était la petite dernière.

 

Le 22 juin 1940, jour où la France capitule, ça barde au Belacker. « Un officier français conseille à Linda, la maman de Lily, de ne pas rester dans la ferme, d’autant que Hansi officiait comme passeur… , raconte Roger Bringard*. Linda , Anny et Lily sont donc allées se réfugier un peu plus haut, derrière de grands rochers. C’était au milieu de l’après-midi. Les Français étaient positionnés au col de Rimbach, les Allemands venaient de Mitzach. Au bout de deux heures de tir, c’est le calme plat.

 

Les filles demandent alors à leur mère de rentrer à la ferme. L’herbe était relativement haute. Mais, à un moment, Lily s’est relevée… » venait du col, côté français… Elle a dit : ‘‘Je crois qu’une balle m’a touchée…’’ Anny et Linda ont crié au secours, et c’est une colonne d’Allemands qui est venue pour emmener Lily à l’hôpital de Moosch, où elle est décédée. »

 

Une balle venue côté français, des secours venus côté allemand : la guerre n’est jamais aussi manichéenne qu’on voudrait le faire croire. Et c’est peut-être pourquoi les versions fantaisistes ont si bien prospéré au détriment de la vraie…"

 

* Président du souvenir français de la vallée de Saint Amarin.

Extrait de L'Alsace du 13/06/2013 : Hervé de Chalendar.

La fondation de Thann

"Au XIIème siècle vivait, en Ombrie, un évêque de Gubbio du nom de Thiébault. Se sentant près de mourir, et voulant récompenser la fidélité d'un domestique qui l'avait servi depuis plusieurs années, il le fit approcher de son lit de douleur et, l'ayant béni, l'autorisa à prendre, après sa mort, l'anneau pastoral qu'il portait au doigt.

 

Le saint homme mort, le serviteur voulut prendre possession de son leg, mais il arriva que, sans qu'il eût fait le moindre effort pour retirer l'anneau de la main, le doigt se détacha entièrement. Pieux comme on l'était à cette époque, le brave homme considéra ce fait comme un miracle que Dieu faisait en sa faveur et, tenant à conserver cette relique du saint qu'il avait fort aimé, il creusa un bâton et y renferma hermétiquement le doigt et l'anneau. Cela fait, il se dirigea à travers les Alpes et la Suisse, vers son pays natal et, le 11 juin 1161, il arriva près d'un hameau qui existe encore aujourd'hui près de la ville de Thann et que l'on nomme Vieux-Thann.

 

Le voyageur s'arrêta au pied de la montagne, au sommet de laquelle se trouve le château d'Engelsbourg et s'endormit ... A son réveil, quel ne fut pas son étonnement, son bâton, qu'il avait adossé contre un arbre près de lui, avait pris racine, et tous ses efforts furent vains pour l'arracher du sol où il s'était fixé. Quelques paysans accoururent à ses exclamations, criant avec lui au miracle.

 

Des prêtres arrivèrent et le comte de Ferrette, averti, déclara qu'il avait vu de son château d'Engelsbourg trois flammes voltiger au-dessus du sapin contre lequel le bâton avait été adossé. Bientôt  il fut décidé qu'en ce lieu même une chapelle serait bâtie à Saint Thiébault. Autour de cette chapelle se groupèrent successivement des habitations. Le lieu de pèlerinage devint un hameau et le hameau une ville à laquelle on donna le nom de Thann."

 

Robert Wolf : Récits historiques et légendaires d'Alsace 1922

Le Donjon renversé de la ruine de l'Engelsbourg

 

"... le saint patron de Thann est le résultat d'une curieuse et instructive confusion de deux saints étrangers et les opinions contradictoires professées à son sujet sont donc toutes deux justifiées : son nom et sa fête célébrée le 1er juillet sont ceux de l'ermite saint Thibaut de Provins, de la famille des comtes de Champagne, mort en Italie en 1066. 

 

La relique par contre est un fragment de peau d'un pouce détaché du corps de saint Ubald, évêque de Gubbio en Ombrie, mort en 1160 et canonisé en 1192 ; il n'y a pas lieu de révoquer en doute à ce sujet la tradition thannoise.

 

On comprend qu'on ait honoré à Thann, sur la route menant vers les foires de Champagne, un saint vénéré à Provins et à Lagny ; on comprend aussi qu'un voyageur ait amené d'Italie à Thann une relique d'un saint dont le nom pouvait être confondu à l'ouïe avec celui d'un autre : en allemand, l'un se dit Sankt Theobald et l'autre Sankt Ubald.

 

Au Moyen Âge on n'est pas à une confusion près en cette matière..."

 

Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610 du Comité des travaux historiques et scientifiques 1967 : dans la vallée de la Thur aux XIIIème et XIVème siècles : Christian Wilsdorf.

 

Auguste Scheurer-Kestner

"Auguste Scheurer est né à Mulhouse, le 11 février 1833, d'une de ces familles d'industriels dont l'intelligence, l'énergie, la probité et la philantropie ont porté si haut et si loin la renommée de l'Alsace. Il commença à étudier à l'école primaire de Mulhouse, puis au collège municipal de Thann quand son père vint acheter dans cette ville une fabrique d'impressions sur étoffes. De 1848 à 1851 il alla compléter ses études au gymnase de Strasbourg. Son père le destinait à la chimie industrielle ; il l'envoya à la fin de 1852 à Paris, où il passa plusieurs années au laboratoire de Wurtz qui fut d'abord son maître et resta son ami.

Fils d'un républicain disciple de Fourier et lié avec Victor Considerant, Auguste Scheurer se mêla tout naturellement à l'agitation politique qui suivit le coup d'Etat ; il prit part à la lutte difficile dont il ne devait pas tarder à connaître les dangers. De retour à Thann, il entra dans l'usine paternelle. A la fin de 1856, âgé de vingt trois ans à peine, il épousait Mlle Céline Kestner*, fille du grand industriel Charles Kestner, ancien représentant du Haut-Rhin à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative..."

 

* arrière petite fille de Jean Christian Kestner et Charlotte Buff dont Goethe était épris et qui inspira "Les souffrances du jeune Werther". 

 

Anonyme. Scheurer-Kestner : 1833-1899 1900

Photographie d'Eugène Pirou

 

Sujets d'orthographe proposés au certificat d'études primaires du Territoire de Thann le 1er Juillet 1918

1. (Garçons).

Il était une fois un drapeau tricolore qui avait été caché pendant de longues années au fond d'une armoire. Il s'ennuyait de ne plus flotter à la fenêtre, comme autrefois, et il vieillissait tristement, car il craignait de ne plus voir la lumière du jour.

Pourtant, un beau matin, il est sorti de sa cachette, et on l'a déplié. Alors il a vu des soldats, rouges et bleus comme lui, passer dans la rue en chantant, et d'autres drapeaux pareils à lui flotter à toutes les fenêtres ; et avec ses plis usés, ses couleurs fanées, il ressemblait à un grand-père, qui sourit dans ses rides au milieu de tous ses petits enfants.

Questions :

1. Expliquez les mots ou expressions :

cachette, couleurs fanées, rides.

2. Analysez grammaticalement : qui sourit.

3. De quel drapeau est-il question ? Pourquoi était-il caché ? Quand est-il sorti de sa cachette ?

 

2. (Filles).

Il est situé à l'écart du village et de la route, sur un versant de la montagne, à l'ombre d'un drapeau tricolore. De simples croix de bois blanc. Nul monument. Des mains pieuses viennent seulement orner les tombes de fleurs passagères. C'est là que dorment, dans la terre d'Alsace, ceux qui sont tombés pour la reprendre ou la défendre. Les petites croix, avec leurs cocardes, s'alignent comme des compagnies pour une revue. Au milieu d'elles, la tombe du général * ; et tous ces morts, chasseurs, fantassins, artilleurs, soldats de France, semblent encore former, autour de leur chef, comme une garde d'honneur.

Questions :

1. Expliquez les mots ou expressions :

cocardes, bois blanc, garde d'honneur, cimetière.

2. Analysez : ceux (qui sont tombés).

                      leur (leur chef).

3. Pourquoi doit-on fleurir les tombes de nos soldats ?

 

* Il s'agit vraisemblablement du général Marcel Serret et du cimetière militaire de Moosch.

Compte-rendu du certicat d'études primaires juillet 1918

Photo : commune de Moosch. 


 

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    moser.josiane@evhr.net (lundi, 13 juillet 2015 10:23)

    Ferme auberge


  • #2

    chantal (lundi, 31 juillet 2017 14:41)

    Bonjour,

    J'ai l'intention de faire cette balade. Me conseilleriez-vous de faire une halte à la FA du Gsang ? Je me pose cette question du point de vue de la distance! Gsang me parait mieux placée car moins de retour. Merci pour votre réponse et aide! très bonne journée
    Cordialement

  • #3

    BM (samedi, 05 août 2017 17:29)

    Près des Vogelsteine un sentier (triangle bleu) permet de descendre sur Gsang et d'éviter de passer à Belacker (voir NB) ; cette option raccourcit beaucoup la randonnée.

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