Le Val de Galilée

Wisembach - Le Trou des Chevaux - Le Repas - Layegoutte - Ban de Laveline - Croix de Gemachamp - La Sausse - Fontaine de la Cour - Wisembach

Description de la randonnée
Départ

Wisembach, à proximité de la Mairie

Propriétés 

Distance : 10 km

Dénivelé : 320 m

Restauration : Auberge Lorraine,

Ban de Laveline.

Carte IGN : 3617 ET

Remarques

De Wisembach à Ban de Laveline, une

promenade, partiellement en forêt, dans

le charmant Val de Galilée.

Suivre le chemin (croix rouge)  qui mène à Layegoutte en passant par le Trou des Chevaux et Le Repas.

 

Au carrefour de Le Giron, suivre la route pour rejoindre Ban de Laveline.

Près du cimetière, prendre d'abord la direction Velupaire, puis, à droite, monter jusqu'à la Croix de Gemachamp (circulaire vert).

 

Poursuivre jusqu'à La Sausse. Descendre vers Germaingoute jusqu'au chemin (rectangle vert blanc vert) qui conduit à la Fontaine de La Cour.

 

Descendre sur Wisembach par la petite route.

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Petite histoire du Val de Galilée

"… Notre Saint Prélat quittant l'Alsace, ainsi qu'a été dit, muni d'un courage invincible, encore que débilité, quant au corps, à raison de son âge, passant par les vallons, et grimpant par les rochers d'un mont à l'autre, arrive enfin, tout haletant, au val que pour quelque considération il nomma Galilée, l'an du Verbe incarné 668 ou selon aucuns 669. Ce val est arrosé de la Rivière de Meurthe, assez fertile en poissons, laquelle prend source en divers endroits, puis enflée de maints ruisseaux fontainiers et très clairs, vient laver le pied d'une colline, en laquelle, ayant remarqué un côté du midi, une grotte capable pour le recevoir … il s'y héberge quelque temps …. "

 

Jean Ruyr, Recherche des sainctes antiquitez de la Vosge : 1634.

 

" ...Il appela cette vallée le val de Galilée, pour signifier que cet endroit serait le dernier gîte de ses longues pérégrinations et le lieu de sa mort. Dans les processions du temps pascal, les anciens rituels, et particulièrement ceux de l'ordre de Saint Benoit, appellent Galilée la dernière station.... "

 

Les saints du val de Galilée : abbé A. Guinot : 1852.

Reproduction : la consécration de Déodat : Claude Bassot vers 1620 : Musée Pierre Noël de St Dié : téléversé par Ji-Elle.

 

François Vaxelaire, le Boucicaut de la Belgique

"...Ce soir, je vous raconte comment sont nés les grands magasins. Et plus précisément l'un d'entre eux, le tout premier, qui s'appelait « le Bon Marché ».

 

L'enseigne a disparu depuis quelques années, mais beaucoup de gens s'en souviennent encore. Et ce premier grand magasin de Belgique, on le doit à un certain François Vaxelaire.

 

François Vaxelaire grandit dans un petit village de Lorraine, où son père est maréchal-ferrant. A 16 ans, il décide d'aller tenter sa chance à Paris. On est en 1856 et depuis trois ou quatre ans, les avenues parisiennes accueillent des commerces d'un tout nouveau genre: les grands magasins.

Le Bon Marché s'est installé en premier, très vite imité par le Printemps, la Samaritaine, les Galeries Lafayette. Et le jeune François Vaxelaire est engagé comme commis dans l'un de ces grands magasins parisiens.

 

Mais il est bien décidé à ne pas rester commis toute sa vie. Il a de l'ambition. Et à 20 ans, en 1860, il décide de monter sur Bruxelles en plein développement : c'est l'époque de Anspach, de Poelaert. On dessine les grands boulevards, on implante les gares.…

 

Bruxelles vit toujours au temps du petit commerce. Et François Vaxelaire est embauché dans    un petit magasin de tissus, dans le bas de la rue Neuve. Il est donc toujours employé mais, assez rapidement, ses patrons souhaitent quitter l'affaire. Et, comme ils apprécient Vaxelaire, ils lui proposent de devenir gérant, puis propriétaire du magasin. C'est donc au départ de ce petit commerce qu'il va créer le premier grand magasin de Belgique. ...

 

François Vaxelaire rachète petit à petit tout le pâté de maisons, parce que ça marche très fort.  ...

 

Puis d'autres grands magasins viennent le concurrencer: les Grands Magasins de la Bourse, les Galeries Anspach et surtout l'Innovation. ...

 

Toutes choses qui ont inspiré Zola, quand il a écrit « Au Bonheur des Dames ». Et d'ailleurs, comme dans le roman de Zola, le patron, François Vaxelaire a épousé sa caissière…

 

Extrait de Le Bon Marché de François Vaxelaire : rédaction RTBF 12 janvier 2011.

Histoire d'un meeting annulé

«Un meeting socialiste devait avoir lieu, hier, à deux heures à Wisembach, petite commune d'un millier d'habitants, située non loin de Saint-Dié, à deux pas de la frontière d'Alsace.

 

Ce meeting avait été organisé pour permettre à MM. Bebel, député de Strasbourg, et Bueb, député de Mulhouse au Reichstag, de rendre compte de leur mandat à leurs électeurs. On se demandera pourquoi les deux députés socialistes d'Alsace avaient choisi une commune française pour parler aux électeurs. La raison en est dans l'interdiction qui leur avait été signifiée par la police allemande de tenir des réunions publiques ou privées dans leurs circonscriptions primitives.

 

MM. Bebel et Bueb avaient d'abord pensé à tenir sur le territoire français, à proximité de la frontière, un meeting en plein air. Ce meeting, qui devait avoir lieu il y a quelques semaines, fut interdit par les autorités françaises.

 

MM. Bebel et Bueb s'aperçurent alors qu'il y avait à proximité de la frontière une commune dotée d'une municipalité collectiviste celle de Wisembach, déjà nommée, qui est presque entièrement habitée par des tisserands occupés à l'usine de la Société de tissage mécanique. Le maire de Wisembach se mit à leur disposition pour organiser la réunion.

 

Les députés alsaciens convoquèrent leurs électeurs et invitèrent MM. Guesde et Chauvin au meeting projeté. Ces derniers s'excusèrent par la lettre suivante adressée au maire de Wisembach.

 

Frères d'Alsace, empêchés, au dernier moment de répondre à votre appel et de nous trouver au rendez-vous sur les hauteurs de Saint-Dié, nous vous envoyons, avec nos regrets les plus vifs, le cordial salut du parti ouvrier français.

 

En venant au socialisme, qui constitue de plus en plus la grande partie des travailleurs du monde entier, et en votant en masse pour Bueb et pour Bebel, vous n'avez pas oublié la  terre natale. Vous vous êtes au contraire souvenus, vous vous êtes reportés à l'année du démembrement, alors que les seuls à vous défendre jusqu'au bout étaient les socialistes français, qui, avec Malon, sortaient de l'Assemblée de Bordeaux plutôt que de signer la paix honteuse qui vous livrait comme un troupeau, et les socialistes allemands qui se faisaient jeter en prison pour avoir dénoncé comme un crime votre annexion par la force à l'empire des Hohenzollern.

 

Vous avez d'autre part compris et proclamé que votre libération n'est pas, ne saurait être sans une nouvelle guerre, appelée à creuser plus profond le fossé qui sépare déjà deux grandes nations indispensables l'une et l'autre à la marche civilisatrice de l'humanité, mais dans l'égal triomphe des deux côtés des Vosges, du prolétariat organisé, émancipant le travail et rendant la libre disposition d'elle-même à l'Alsace-Lorraine, devenue le trait d'union naturel entre la France et l'Allemagne affranchies. 

 

Honneur à vous Vive l'Alsace socialiste

Vive la république internationale

Pour LE Conseil National Parti Ouvrier Français

Les délégués.: Jules Guesde, René CHAUVIN,

Député du Nord.  Député de la Seine.

 

Mais le ministre de l'intérieur informé, dit-on, au dernier moment de ce projet de meeting qui avait été annoncé il y a huit jours par tous les journaux de France et de d'Allemagne, avait donné des ordres pour en empêcher l'exécution.

 

A leur arrivée sur le territoire français les socialistes alsaciens, accompagnés d'un grand nombre de leur coreligionnaires des provinces annexées venus de Mulhouse, Colmar, Strasbourg et de la ville voisine de Sainte-Marie-aux-Mines, furent reçus par le commissaire spécial d'Epinal qui leur notifia un arrêté d'expulsion pris contre eux.

 

MM. Bueb et Bebel ont regagné le territoire allemand sans protester. Après une heure d'attente et une tentative infructueuse d'organiser une réunion sur le territoire de Wisembach. les Alsaciens reprirent le chemin de Sainte-Marie-aux-Mines.

 

Nous avons vu, au sujet de cet incident, quelques socialistes parisiens. Ils regrettent vivement, cela va sans dire, que cette réunion ait été empêchée, elle eût été, nous ont-ils déclaré, une des plus éclatantes manifestations internationalistes ;  et ils espèrent bien qu'un de leurs députés prendra l'initiative d'interpeller le gouvernement sur sa coupable servilité à l'égard du gouvernement impérial allemand».

 

Le Gaulois : 7 septembre 1896.

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