Du Hirtzenstein au Hartmannswillerkopf

Hirtzenstein - Cimetière des Uhlans - Cantine Zeller - Monument du 15.2 - Croix - Nécropole - Molkenrain - Monument Serret - Hirtzenstein

Description de la randonnée
Départ 

Parking du Hirtzenstein

Propriétés 

Distance : 12 km

Dénivelé : 600 m

Restauration : Ferme-Auberge du Molkenrain

Carte IGN : 3620 ET

Remarques 

Un lieu de mémoire incontournable en Alsace.

 

Une montée, parfois rude, à travers la forêt

pour atteindre la chaume du Molkenrain.

 

Par temps clair, belles vues sur la plaine

d'Alsace.

Le sentier démarre en contrebas du parking (disque bleu puis circulaire jaune) pour atteindre le cimetière des Uhlans.

 

Un chemin (rectangle rouge blanc rouge) permet d'atteindre la cantine Zeller puis le monument du 15.2 et la croix du Hartmannswillerkopf.

 

Se diriger ensuite vers la Nécroplole pour rejoindre le GR (rectangle rouge) qui conduit du col du Silberloch au Molkenrain.

 

Revenir par le même sentier à la Nécropole, puis, descendre sur le monument Serret (disque jaune) jusqu'au point de départ.

 

PS : un sentier permet de monter au sommet du Hirtzenstein.

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La mort du Général Marcel Serret

" … L'heure du sacrifice suprême va sonner. Ecoutons ses soldats :

 

L'ennemi avait contre attaqué avec de forts effectifs et nous avait repris une partie de nos gains. La lutte continuait sous bois. Du poste de commandement, on ne voyait rien ; les communications téléphoniques étaient coupées, et un barrage infranchissable d'obus de gros calibres arrosait le cheminement des réserves. Le général n'hésita pas : il quitta l'abri, malgré les supplications de ses officiers, et marcha d'un pas rapide vers la première ligne. Il tomba presqu'aussitôt, la cuisse fracassée par un éclat de 210. Rapporté au poste de secours où d'autres blessés arrivaient, il refusa de se laisser soigner avant eux, et, comme on insistait, il ajouta, d'un ton qui n'admettait pas de réplique ;

Ne suis-je plus le général ?

Quelques jours après il succombait.... "

 

La Grande Guerre du Xxème siècle : Janvier 1917 : Eclair – 9 mai 1916 : Georges Montorgueil.

Photo : Marcel Serret : Cedsch.

 

 

Le destin de Wattwiller

" ..Cette ville formait, avec Uffholtz, les châteaux de Herrenfluch*, de Hirtzenstein et de Weggenberg, qui prit plus tard le nom de Hagenbach, un baillage spécial dépendant de l'abbaye de Murbach.

 

Entourée de murs et de fossés, au 13ème siècle, elle fut prise et dévastée par les Anglais, en 1376, et, en 1468, par les Suisses, qui forcèrent les habitants à une alliance, dont les Autrichiens se vengèrent en s'emparant de tous les bourgeois de la ville, qui furent emmenés captifs à Ensisheim et ne furent remis en liberté qu'en payant une forte rançon. En 1525 les paysans révoltés du Sundgau y furent défaits par les habitants de Wattwiller.

 

Enfin les Suédois y remportèrent, en 1634, une victoire signalée sur les impériaux ; 1500 Autrichiens restèrent sur place et 600 furent faits prisonniers. Parmi ces derniers se trouvaient le comte de Salm, gouverneur de Saverne, le marquis de Bassompierre et le colonel Merci.... "

 

* Bâti par Jean de Saint-Amarin surnommé Nordwind.

Dictionnaire géographique, historique et statistique du Haut et du Bas Rhin : Jacques Baquol : 1849.

 

" ...Tout était désert dans les campagnes. Les habitants étaient en sûreté dans les tours des châteaux et derrière les murailles des villes fortes. Cependant les troupes d'Enguerrand de Coucy s'avançaient dans le Sundgau, apportant avec eux le pillage et l'incendie, ne laissant derrière eux que la désolation.... Ils parvinrent pourtant à emporter subitement la petite ville de Wattwiller, près de Cernay.

 

Le carnage fut horrible : plus de cent habitants furent égorgés sans pitié ni merci, et bon nombre d'autres furent entraînés comme prisonniers de guerre. Villages, églises, couvents, tout était brûlé, pillé.

 

A leur approche, les nonnes du couvent de Schoenensteinbach avaient pris la fuite. Les Anglais ne trouvèrent qu'un cloître désert. Irrités de ne pouvoir assouvir sur ces femmes leurs passions grossières, ils pillérent le couvent et le détruisirent de fond en comble. Les cordeliers de Thann ne furent pas plus heureux ; leur couvent, qui n'existait que depuis 70 ans, fut aussi réduit en cendre. Wittelsheim, Uffholtz, Aspach, Schweighausen, Leimbach, Roderen, Willer, Saint Amarin et toute la vallée, enfin plus de quarante villages furent mis à feu et à sang, de manière à faire croire, dit naïvement une vieille chronique, que ce n'était pas là des Anglais, mais les diables incarnés (eingefleischte Teufel*)...".

 

* chronique de Thann.

Revue d'Alsace  1856 : Enguerrand de Coucy et les Grands Bretons en Alsace et en Suisse : Henri Bardy.

Reproduction : bataille de Wattwiller 1634 : Mathias Merian.

 

L'affaire Troppmann et les ruines du Herrenfluh

Pantin le 20 septembre 1869

 

" … Un homme de bonne volonté se présenta et d'un premier coup mit à découvert le cadavre d'un enfant de sept ans environ, horriblement mutilé.

Pendant qu'on fait les constatations médicales on aperçoit un deuxième cadavre, c'est celui d'un enfant de quatorze ans, celui-ci porte à la tête trois plaies larges et profondes assez semblables à celles du premier cadavre.

Un nouveau coup de bêche laisse apparaître le corps d'une petite fille ! Des larmes roulent dans tous les yeux et l'anxiété est peinte sur tous les visages. L'enfant doit avoir quatre ans au plus ; elle est vêtue d'une petite robe bleue et d'un jupon blanc, les bas blancs parfaitement tirés portent des traces sanglantes et un waterproof cache l'ensemble des vêtements....

Encore un quatrième cadavre et au moment de sa découverte, deux femmes se trouvèrent mal dans la foule.... Ce quatrième cadavre est celui d'une femme de trente cinq ans environ, vêtue proprement et avec goût. Le fossoyeur volontaire prêt à succomber lui-même sous son horrible tâche s'écrie d'une voix mal affermie : il n'y en a plus ? Si fait, réplique un des assistants, il y en a encore un, ce doit être un garçon, voyez sa casquette. Et en effet une casquette de collégien avec un galon d'or gisait parmi les décombres, et de cette fosse inépuisable on retire un jeune garçon de onze ans, littéralement haché. Enfin tout est fini ! Eh bien non, tout n'était pas fini ! Un soldat retire encore de l'horrible fosse le cadavre d'un jeune homme de seize ans.

Le 22 septembre l'affaire rebondit au Havre, avec l'arrestation rocambolesque d'un jeune homme arrêté pour défaut de papier. Lorsqu'un gendarme, tout à fait par hasard, évoque le drame de Pantin, le prévenu tente de mettre fin à ses jours en se jetant dans le bassin du port. Il est sauvé de justesse par un calfat. On trouve sur lui tous les papiers de Gustave Kinck.

...

Un nouvel épisode de cette horrible histoire s'accomplissait encore au champ Langlois, sunommé ainsi depuis : le champ du crime. Le 26 septembre, vers onze heures du matin, le bruit se répandit à Pantin que l'on venait de trouver, sur le champ du crime, une hachette ensanglantée.... Un certain M. Hughes aperçoit par terre un morceau de drap : machinalement il se baisse, tire à lui, le morceau résiste, il tire plus fort et soulève la terre autour, il appelle, on l'aide et l'on aperçoit qu'il y a un cadavre à cet endroit.... Le corps d'un malheureux jeune homme était étendu sur le ventre dans une fosse de plus de cinquante centimètres de profondeur...Le malheureux enfant, âgé d'une vingtaine d'années...fut reconnu pour être Gustave Kinck, le fils aîné de la malheureuse famille Kinck.

Vers le commencement d'octobre Troppmann commença à entrer dans la voie des aveux définitifs. Il avoue avoir non seulement assassiné les sept premières victimes, mais encore Jean Kinck...

Muni des instructions les plus détaillées, M. Souvré partit pour Soultz et après quelques recherches infructueuses, sur des indications plus précises de Troppmann, on découvrit au pied d'un arbre, dans l'endroit le plus désert* du pays, le corps du malheureux père..."

 

*à proximité des ruines du château de Herrenfluh. Troppmann fut condamné à mort le 30 décembre 1869 et guillotiné le 19 janvier 1870.

 

Les crimes célèbres : Troppmann ou les crimes de Pantin et de Soultz : par H. C. et J. C. : 1870.

Photo : Troppmann : Gustave Macé.

 

 

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