De Ribeauvillé à Thannenkirch

Ribeauvillé - Saint Ulrich - Haut Ribeaupierre - Carrefour du Cerisier Noir - Schwiz - Thannenkirch - Dassenberg - vallée du Lutzelbach - Ribeauvillé

Description de la randonnée
Départ 

Parking situé derrière le Lycée Ribeaupierre

dans le vallon du Lutzelbach

Propriétés 

Distance : 12 km

Dénivelé : 600 m

Restauration :

Auberge La Meunière Thannenkirch

Carte IGN : 3717 ET

Remarques 

Un autre parcours pour visiter les châteaux

de Ribeauvillé et le vallon verdoyant de

Thannenkirch.

 

Une variante pour raccourcir : rejoindre,

Thannenkirch  sans passer par Schwiz

(circulaire rouge).

Se garer au parking qui se trouve dans le vallon de Lutzelbach, derrière le Lycée Ribeaupierre

(ancien château des Ribeaupierre).

 

Par le GR5 (rectangle rouge), grimper au Saint Ulrich et au Haut Ribeaupierre (sentier assez raide et rocailleux).

 

Un itinéraire de liaison (rectangle rouge blanc rouge) conduit au carrefour du Cerisier Noir.

Par le sentier (circulaire rouge puis circulaire bleu) monter vers Schwiz avant de plonger sur Thannenkirch. Le sentier vers Schwiz est embourbé par endroit par temps humide.

 

Variante : A la patte d'oie, le circulaire bleu permet aussi d'atteindre la route située en contrebas du village de Thannenkirch et ainsi d'éviter la montée à Schwiz.

 

Par la route de Bergheim, rejoindre le chemin qui monte vers Ribeauvillé (GR rectangle rouge), à prosimité du parking situé en contrebas de Thannenkirch, jusqu'au carrefour.

 

Prendre ensuite le sentier (triangle rouge, puis croix jaune) qui conduit à Ribeauvillé à travers le vallon de Lutzelbach.

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L'origine des Ribeaupierre

" ...La seigneurie de Ribeaupierre remonte au VIIIème siècle. En 768, un seigneur franc, nommé Rappolt (Ratbert, Rabald, Ratpold ou Rutpold : tout ces noms désignent le même personnage) obtint de Pépin le Bref la cession d'une terre qui fut le berceau de Ribeauvillé (Rappoltsweiler, Rapschwihr). Il est probable qu'il fonda Ribeaupierre (Rappoltipetra, Rappoltstein), le plus élevé et le plus ancien des trois châteaux dont les ruines existent encore plus ou moins conservées...

 

Cependant, on ne regarde comme chef de file de la maison de Ribeaupierre qu'un noble seigneur de Souabe, Egénolphe ou Egelolf d'Urselingen, qui dans la deuxième moitié du XIIème siècle fut investi de ce fief par l'évêque de Bâle. Il est compté parmi les premiers bienfaiteurs de l'abbaye de Pairis, dans le val d'Orbey... "

 

NB : la seigneurie va comprendre huit baillages : le Val de Lièpvre, le Hohnack, Wihr-au-Val, Ribeauvillé et Thannenkirch, Bergheim, Zellenberg, Guémar, et Heiteren.

 

Revue des Questions Historiques à propos du livre de Julius Rathgeber (La seigneurie de Ribeaupierre) : Marquis de Beaucourt 1866.

 

" ...Bruno ou Braun de Rappolstein (Ribeaupierre), qui joue dans l'histoire d'Alsace, pendant la seconde moitié du XIVème siècle, un des rôles les plus considérables et des plus bizarres, descendait d'une famille noble italienne, venue en Alsace, soit dès le XIème siècle, soit sous le règne de Frédéric Barberousse. De fait, cette origine des Ursulingen ou des Orsini de Spolète, ancêtres des Ribeaupierre, est incertaine et presque apocryphe, comme l'est le point de départ de la plupart des familles de dynastes. Cependant rien n'empêche d'ajouter foi à une tradition qui ferait venir chez nous, du fond de la Toscane ou des états de l'Eglise, quelque adhérent des empereurs d'Allemagne. A plus d'une reprise, ces monarques ont subi de l'autre côté des Alpes des échecs sanglants, et ceux de leurs partisans italiens qui s'étaient particulièrement compromis pour eux, n'avaient d'autre ressource que de suivre leurs suzerains au de là des monts.

 

Il est donc possible que ces Orsini ou ces Ursulingen aient obtenu, soit pendant le XIème, soit pendant le XIIème siècle, une concession impériale auprès de cette ville de Rappolt, déjà fondée au VIIIème. Le site était bien choisi et devait convenir à un noble italien. Ne retrouvait-il pas sur ces coteaux, exposés au soleil levant et au raidi, des vignobles, dont le produit pouvait rivaliser avec les vins de son pays natal ?... "

 

 

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments historiques d'Alsace : Louis Spach : rapportant l'extrait d'un mémoire de M. de Wilmowsky : 1856.

Reproduction : armoirie d'un seigneur d'Urselingen au monastère de Wittichen : on retrouve cette armoirie chez les Ribeaupierre : d'argent à trois écussons de gueules.

 

La seigneurie de Rappolstein faisait sans doute partie des possessions des comtes d'Eguisheim et fut transmise aux empereurs francs-saliens vraisemblablement, comme le pense Schoepflin, par l'intermédiaire d'Adelheid, la mère de Konrad II.

 

Le 21 mars 1084, Henri IV en fit don à l'évêché de Bâle ; mais son fils, Henri V repris à son compte la seigneurie, comme le firent ses successeurs, et l'abbaye de Pfäfers qui était proposé en échange ne devint jamais propriété des évêques de Bâle.

 

C'est l'empereur Frédéric 1er qui redonna la seigneurie à l'évêché (en 1162) et celui-ci resta en sa possession jusqu'à la révolution. La jouissance était alors exercée par une famille qui par ailleurs, comme je le pense, possédait, en biens allodiaux, la moitié de Ribeauvillé et une grande partie des villages environnants comme Guémar. Par la suite, ces biens furent transmis à différents seigneurs en fief.

 

Traditionnellement on considère que le vieux château ou Hohen-Rappolstein, situé le plus haut, comme étant le berceau de la famille. C'est une erreur ; car les techniques de construction utilisées et les rares preuves documentaires semblent indiquer que c'est plutôt le château du bas, qui repose partiellement sur des fondations romaines et qui fut appelé plus tard Grand-Rappolstein ou Saint Ulrich.

 

Il faut distinguer, dans la lignée des seigneurs de Rappolstein, une lignée ancienne et une nouvelle. De la lignée ancienne on ne connaît que peu de membres : Reginbald qui tua en 1038, lors d'une querelle, le comte Gerhard d'Eguisheim, frère de l'évêque Bruno d'Eguisheim et futur pape Léon IX ; sa mère Biltrude qui mourut sans doute en 1022 ; puis dans la première moitié du 12ème siècle : Adalbert et Reinhard, leur mère Adelheid et les enfants du premier : Reinbold, Bertholf, Reinhard et Emma.

 

Adalbert et ses fils sont déjà morts le 3 juin 1156 ; les fils, vraisemblablement au cours de la 2ème croisade ; et Reinhard dont on a la preuve qu'il était prévôt du chapitre de Strasbourg de 1153 à 1156 est mort le 17 février 1157 et avec lui s'est éteint la lignée.

 

L'ancêtre de la nouvelle lignée est, selon toute vraisemblance, Egenolf von Urslingen, un proche parent de Konrad von Urslingen qui exerça les fonctions de duc de Spolète de 1177 à 1198. Il semble que ce soit par le mariage avec Emma, la fille d'Adalbert, qu'Egenolf est entré en possession de la seigneurie bien que les documents et les traditions orales soient muets sur ce point.

 

A la fin du 12ème ou au début du 13ème siècle, la seigneurie du Hohnack est également entrée en possession des Ribeaupierre suite à la succession des comtes d'Eguisheim. Cette seigneurie, comme nous le laisse entrevoir les documents de l'époque, est d'abord devenue fief des comtes de Ferrette puis est entrée en possession de l'Autriche avant d'être réunie à deux reprises aux possessions des Ribeaupierre (1298-1351 et 1368-1436) jusqu'à la Révolution.

 

Parmi les membres de cette deuxième lignée, on voit apparaître en particulier au 13ème siècle Anselme II, au 14ème Bruno, au 15ème Smassmann et Wilhelm, au 16ème Wilhelm et Egenolf. Cet avec le comte Johann Jakob, en 1673, que cette lignée s'éteint dans sa branche masculine. D'après Meaume, une lignée parallèle semble persister en Suisse et en Russie (Les seigneurs de Ribeaupierre, famille de la chevalerie lorraine en Alsace et en Suisse Nancy 1873).

 

Avec la fille de Johann Jakob, Katharina Agatha, le comté entra en possession du comte palatin Christian II de Birkenfeld, son mari. Du 15 juin 1746 au 15 Août 1767, c'est un petit-fils de celui-ci , Friederich Michael, qui administra le comté qui lui a été légué par son frère, Christian IV de Birckenfel-Zweibrücken. Comme Christian IV est décédé sans héritiers le 5 Novembre 1775, Karl August, le fils de Friedrich Michael, transmis le comté à son plus jeune frère Maximilian Joseph, qui devint plus tard roi de Bavière et qui en pris possession du 27 mars 1778 jusqu'à la Révolution.

 

D'après Deutsche Biographie K. Albrecht.

Le prince et la danseuse

"...elle avait alors 16 ans - un témoin anonyme vante "la taille fine, ses traits nobles et charmants au teint joli, son apparence remarquable et d'une vertu irréprochable". Rien d'étonnant à ce que de telles qualités ne soient pas passées inaperçues dans ce corps de ballet dit le "temple des vierges", sévèrement surveillé par l'Electrice Elisabeth...

 

C'est dans ce milieu et dans cette atmosphère que se prépare la grande aventure de Marianne Camasse, la ravissante et vertueuse ballerine.

 

Et voici qu'apparaît au même moment le prince charmant, le jeune et séduisant Christian de Deux-Ponts Birckenfeld, fils du duc Christian III de la ligne Birckenfeld-Bischwiller-Ribeaupierre (1674-1735)...  Après s'être converti à la religion catholique, ce prince sut préparer une période florissante et heureuse à son duché qui comportait des régions situées en Alsace et relevant de la suzeraineté de la France à laquelle il resta très attaché.

 

Sa soeur Henriette-Caroline, née à Strasbourg en 1721, épousa Louis IX de Hesse-Darmstadt et entra dans l'Histoire comme la "Grande Landgravine" alors que son frère Frédéric Michael, né en 1724 devint le père du célèbre "Prince Max" colonel propriétaire du Régiment d'Alsace et roi de Bavière en 1806...

 

Le "Commerce innocent" entre les amants continue, pour aboutir enfin au consentement de la demoiselle, à conditions d'épousailles qui furent célébrées à Deux-Ponts par le curé catholique du lieu lors du déplacement du personnel de l'Opéra. Mariage secret passé presqu'inaperçu à la cour...

 

C'est le 2 janvier 1755 que le Grand Aumônier de France, le Cardinal de Rohan-Soubise préside solennellement à l'adhésion du duc de Deux-Ponts à l'Eglise catholique à la chapelle du château de Versailles, acte remis au Roi et dont il est félicité par la Marquise de Pompadour.

 

NB : en raison de cette mésalliance leurs héritiers furent écartés de la succession du duché.

 

D'après Pays s'Alsace 1980 : Le Prince et la Danseuse : Paul Martin.

Reproduction : Marianne Camasse comtesse de Forbach : Johann Cristian Mannlich 1764. 

 

Les Ribeaupierre dans la tourmente

"...Mais au XVIème siècle, ces puissants barons du Saint-Empire, se voyant enserrés de toutes parts par les terres de la Maison d'Autriche, se résignèrent à échanger une indépendance dangereuse contre une subordination féodale qui promettait de leur être utile...après avoir prêté le serment d'allégeance aux Habsbourgs, ils devinrent leurs auxiliaires influents dans l'administration du Sundgau et du Brisgau...Guillaume II de Ribeaupierre fut même, durant des années, le président de la Régence autrichienne, le grand-bailli, l'alter-ego des archiducs dans les districts de l'Autriche antérieure.

 

Cette intimité, si profitable, diminua quelque peu à partir du moment où, vers le milieu du XVIème siècle, les Ribeaupierre passèrent à la Réforme, et s'affaiblit à mesure que la politique ultra-catholique des Habsbourgs s'accentua. Malgré leur vif désir d'implanter les doctrines nouvelles dans tous leurs domaines, ils ne purent y parvenir, parce que leur suzerain, la maison d'Autriche, veillait soigneusement à ce que l'hérésie ne contaminât ni ses propres territoires, ni ceux de l'évêché de Bâle, qu'elle couvrait de la même protection.

 

Une autre cause de décadence, celle-ci toute matérielle, vint enrayer un peu plus tard la prospérité de la seigneurie ; ce fut la diminution rapide du rendement des mines d'argent du Val de Liepvre...

 

… quand éclata la guerre de Trente Ans. Peu de contrées en Alsace en ont souffert autant que ces terres ouvertes à tout venant, attaquées au sud par les Impériaux, au nord par les Suédois et prises à revers par les Lorrains et les Français ; sans places fortes pour les défendre, elles offraient un champ de bataille naturel à toutes les armées qui se disputaient la plaine alsacienne. Leur malheureux possesseur, Everard de Ribeaupierre, finit par abandonner ses sujets à leur triste sort et se sauva derrière les murs de Strasbourg, où il mourut en exil (1637).

 

L'ainé de ses fils, Georges-Frédéric, essaya vainement de récupérer au congrès de Munster l'immédiateté que ses ancêtres avaient jadis répudiée...il chercha des appuis au dehors et fut l'un des premiers dynastes alsaciens qui entrèrent en rapports amicaux avec la France.

 

Son frère cadet, Jean-Jacques, qui hérita des domaines paternels en 1651, suivit la même politique ; c'est au roi et à ses représentants à la diète de Ratisbonnne, non pas à ses adversaires, qu'il s'adressa pour faire reconnaître ses droits utiles, tout en maintenant d'ailleurs ses prétentions à l'immédiateté qu'il ne sacrifiera qu'un peu plus tard...le seigneur de Ribeaupierre, auquel Louis XIV avait reconnu le titre de comte, fut réintégré dans ses droits et revenus...

 

Quand il mourut, âgé de soixante quinze ans, le 28 juillet 1673, il eut pour successeur l'époux de sa fille unique, Catherine-Agathe, le comte palatin Christian II de Birckenfeld, colonel du régiment Alsace-Infanterie, auquel le roi avait promis, dès septembre 1668, l'héritage de son beau-père, d'accord avec ce dernier. ..."

 

L'Alsace au XVIIème siècle : Rodolphe Reuss : 1897.

Reproduction : Everard de Ribeaupierre : lithographie de Jacob van der Heyden.

Le Pfiffertaj

"...Le jour des ménétriers, les saltimbanques se présentaient dans le plus grand apparat. Au lever du jour un batteur de tambour parcourait la ville accompagné de deux joueurs de pipeau pour appeler au rassemblement les frères venus des quatre coins de l'Alsace.

 

Ils se réunirent en tenue d'apparat devant le restaurant « Au Soleil » dans la ville basse, portant à la boutonnière, l'insigne de l'ordre, la médaille d'argent à l'effigie de Marie de Dusenbach. Avec leur drapeau flottant au vent et en fanfare ils rejoignirent leur commandant, le lieutenant du roi des ménétriers qui portait en signe de distinction une couronne dorée. Il les attendait, entouré du tribunal composé du prévôt et de quatre maîtres dont l'enseigne, l'assistant et l'appariteur.

 

En grande tenue ils partirent en pèlerinage à ND de Dusenbach pour participer à la grand-messe et apporter en offrande de l'argent et de la cire. La foule qui entre temps s'était rassemblée pour l'occasion pour participer à la fête, attendait avec impatience la fin de l'office. Les ménétriers étaient acclamés à la sortie de l'église et le cortège s'en retourna pour rejoindre la ville en rejoignant d'abord le château pour déclarer leur allégeance à leur roi, le seigneur de Ribeaupierre, et le réjouir en lui jouant une aubade.

 

Puis le cortège s'en retourna au restaurant pour un repas en commun. Après cela, la session du tribunal pouvait commencer et c'est le roi des ménétriers qui déclarait l'ouverture de la séance pour entendre toutes les doléances. Le tribunal prononça souvent des sanctions à l'encontre des contrevenants pouvant aller jusqu'à cent florins. Les amendes étaient versées au seigneur de Ribeaupierre. Parfois il fallait seulement apporter quelques cierges à ND de Dusenbach.

 

A la fin de la séance, les hérauts agitaient leurs étendards pour signaler que la fête pouvait commencer. Alors les saltimbanques égayèrent la foule par des danses, des sauts et un spectacle de lancer d'oeufs accompagnés par les musiciens qui jouèrent de leurs différents instruments. Les hérauts agitèrent à nouveau leurs étendards pour marquer la fin des réjouissances et la fête se termina par des danses sur les différentes places de la ville.

 

Cette protection des ménétriers d'Alsace était une source de revenu non négligeable pour les seigneurs de Ribeaupierre. Chaque musicien devait s'acquitter d'une taxe de deux florins et en cas de décès de l'un d'entre eux, ils récupéraient l'instrument et la médaille de l'ordre. Cette fête des ménétriers s'est perpétuée à Ribeauvillé jusqu'à nos jours et est aussi l'occasion d'un marché annuel..."

 

Traduction d'un extrait de "Die Herrschaft Rappolstein" : Julius Rathgeber 1874.

Reproduction : tableau de Léo Schnug : le Pfiffertaj à l'Hôtel de Ville de Ribeauvillé.

L'aventure du rouge turc

" L’aventure industrielle de Frédéric Steiner en Angleterre est intimement liée à celle des manufactures textiles de Haute-Alsace au XIXe siècle et à celle du rouge d’Andrinople (ou rouge turc) qui était une de leurs spécialités. La production de cette couleur, essentielle pour la fabrication des indiennes particulièrement en vogue à l’époque, exigeait des manipulations complexes ainsi qu’une longue période de séchage à l’air et au soleil de près de six semaines. Né à Ribeauvillé en 1788, Frédéric Steiner semble avoir eu une expérience dans ce domaine quand il quitte l’Alsace au début de la Restauration pour tenter sa chance en Angleterre. ...

 

Au début des années 1830, il met au point un procédé de fabrication du rouge turc qui permet d’éviter d’exposer les tissus à l’air. …

 

Sa société, F. Steiner & Co, connait un réel succès dans toute l’Angleterre et il commence à exporter vers l’Europe. …

 

En 1831, Frédéric Steiner est rejoint par son neveu, Charles Emile Steiner, qui participe à la mise en route de l’usine de Church et y fait ses premières armes. En 1839, le neveu revient à Ribeauvillé pour y fonder une filiale de la société anglaise sur le continent. …

 

L’unité alsacienne, devenue indépendante, est reprise par Charles Frédéric Steiner, le fils de Charles Emile, et poursuit son activité sous le nom de Steiner jusqu’en 1979. Malgré la sévère crise du secteur du textile en Alsace, elle est alors remise à flots par la famille Borin. Sous la marque Beauvillé, l’entreprise de Ribeauvillé est aujourd’hui la seule manufacture d’impression sur étoffes qui poursuit la tradition textile, autrefois un des fleurons de l’industrie en Alsace. "

 

Extraits de Ces Alsaciens qui firent le monde : Frédéric Steiner (1788-1869), l’industriel du « rouge turc » en Angleterre : Philippe Edel – Bulletin de liaison de L'Union Internationale des Alsaciens n°42 : février 2013.

Reproduction : le panneau japonais : offert par la Manufacture Steiner à la ville de Ribeauvillé en 1964 : Hotel de Ville de Ribeauvillé.

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