La Tête des Faux

Calvaire - Tête des Immerlins - Cimetière Duchesne - Tête des Faux - Roche du Corbeau - Etang du Devin - Surcenord - Gazon de l'Hôte - Calvaire

Description de la randonnée
Départ

Col du Calvaire : direction Orbey,

les Lacs (Lac Blanc, Lac Noir).

Propriétés 

Distance : 13 km

Dénivelé : 530 m

Restauration :

Restaurant de l'Etang du Devin

Carte IGN : 3718 OT

Remarques 

Une belle randonnée qui permet d'atteindre

un lieu historique de la guerre 1914/1918 :

la Tête des Faux.

 

La descente de la Tête des Immerlins  jusqu'au

cimetière Duchesne est très rocailleuse.

 

Le retour réserve au randonneur de belles vues

sur le Val d'Orbey, la plaine d'Alsace, la Forêt

Noire, et par beau temps, les Alpes suisses.

Emprunter le sentier (GR 532) qui longe la crête vers la Tête des Immerlin et le cimetière Duchesne.

Grimper à la Tête des Faux et resdescendre vers l'Etang du Devin en passant par la Roche du Corbeau. Rejoindre le Gîte de l'Etang du Devin.

Retourner à L'Etang du Devin puis retourner au Calvaire en passant par Surcenord et Gazon de l'Hôte (disque jaune, circulaire bleu puis chevalet jaune). 

 

Pour revenir au Col du Calvaire, après le Gazon de l'Hôte, au lieu-dit La Broque, remonter le sentier qui permet de rejoindre, au lieu Les Immerlins, le chemin horizontal qui mène au col.

 

A partir de Surcenord, une variante consiste à remonter vers le cimetière Duchesne jusqu'au chemin qui mène au col du Calvaire (chevalet rouge).

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La mort du Commandant Duchesne

"« En Avant ! mes enfants, en avant ! »

 

Telles sont les dernières paroles du héros que le 215ème régiment d’infanterie a eu le malheur de perdre le 2 décembre courant. Grièvement blessé le 19 août, le commandant Duchesne avait repris le commandement de son bataillon avant d’être complètement rétabli. Son désir de servir la patrie était si grand que l’inaction d’une convalescence lui fut insupportable.

 

Il rentra donc au régiment le 9 octobre pour reprendre son service. Son arrivée causa une véritable explosion de joie. L’affection que tout le monde lui portait, était doublée cette fois de l’admiration que l’on a pour des héros. Le commandant Duchesne était en effet un héros et un héros français. A une énergie incomparable et à une endurance à toutes épreuves, il joignait une bonté rare et un dévouement au dessus de toute expression.

 

Je ne puis retracer ses qualités militaires et ses vertus guerrières. Je craindrais de rabaisser sa valeur et de diminuer son mérite. Son exemple était si entraînant qu’avec lui les plus timides devenaient des braves : c’était un apôtre !

 

Chargé le 2 décembre, d’enlever à l’ennemi une position très difficile, il fut frappé d’une balle au bras droit dans un premier assaut. Méprisant sa blessure et oubliant sa douleur, il continua de commander son groupe. Avec une bravoure et un sang froid remarquables, il dirigea les opérations jusqu’à la fin du jour. Il allait jouir du spectacle réconfortant de la victoire quand frappé d’une balle à la tête, il tomba en prononçant ses paroles ou plutôt ce refrain du cœur : « En avant ! mes enfants, en avant ! »

 

Sa mort a produit sur tout le régiment une douleur profonde et a laissé des regrets amers. En lui les soldats ont perdu un chef valeureux entre tous, en même temps qu’un père tendre et dévoué ; les officiers, un camarade gai et loyal, en même temps qu’un modèle précieux et réconfortant.

 

Son souvenir restera précieusement gravé dans tous les cœurs à côté de celui du capitaine Neuveux et du lieutenant Dutrey. Aucun militaire du 215ème ne séparera désormais la mémoire de ces trois brillants officiers, morts au champ d’honneur."

 

Journal du Tarn 19/12/1914.

Stèle en l'honneur des Chasseurs Alpins tombés à la Tête des Faux

L'assaut de la Tête des Faux

 

« ...A 3 ou 4 kilomètres de nos lignes, ses 1219 mètres dominent et voient toute la crête frontière, toutes les hautes vallées de la région, les chemins et les routes qui sont la vie de notre front, tous les trains qui arrivent de Fraize.

 

Des éboulis d'énormes blocs de granit, d'épais fourrés de pins rabougris que le pois des neiges couche et emmêle chaque hiver en enchevêtrements inextricables lui font une ceinture qui semble défier tous les assauts.

 

Le mois de novembre (1914) est très mauvais ; la pluie glacée, les tourmentes de neige rendent la vie très dure dans les noirs bois de sapin où gîtent les Chasseurs. …

 

Notre artillerie, bien peu nombreuse, s'efforce d'arroser efficacement le sommet ; la compagnie Touchon en avant et à droite marche droit sur le point culminant, court à travers les fourrés, escalade les gigantesques éboulis ; arrêtés aux fils de fer, ses clairons sonnent la charge.

 

Le capitaine Touchon, blessé dans le réseau d'une balle à la cuisse, ne tombe pas ; les Chasseurs Mazet et Lecomte sont tués en coupant les fils de fer à coup de hache ; on passe. Le caporal Moissonier tue deux Allemands à coups de baïonnette.

 

Le sommet est enlevé ; l'ennemi se retire dans les tranchées de la contre-pente où ses renforts accourus nous arrêtent.... 

 

Puis , c'est le bombardement continu, les "minen et tuyaux de poêle", les rafales de mitrailleuses, la fusillade incessante et impitoyable, à 40 mètres, ou chaque balle tue ; le vent, le froid, la neige qui tombe en tourmentes aveuglantes, les pieds gelés.

 

Impossible de creuser des tranchées dans le roc et la terre glacée, impossible de poser des réseaux. On se tapit dans la neige le jour, et la nuit on se fait un toit de branchages, on pose devant soi quelques caisses pleines de terre, les « boucliers Azibert » ; on jette quelques « araignées » que la fusillade hache, que la prochaine neige couvrira.

 

Aux engins de mort perfectionnés de l'ennemi nous ripostons de toute la force de nos pauvres moyens : vieux obus de 90, bombent qui datent de Louis-Philippe, pétards faits d'un paquet de cheddite ficelé à une branche de sapin.

 

Fiers, les Chasseurs tiennent ferme sur le rude piton ...»

 

Historique du 30ème Bataillon de Chasseurs Alpins pendant la Grande Guerre : 1923.

Reproduction : amas rocheux de la Tête des Faux 1914.

 

Colin le Devin

"L'étang des Sorcières : L'Hexenweier (étang des Sorcières) était un lieu de Sabbat. Dès le XVIe siècle, on l'appela aussi "estang du Devin ou Crimmelin", du nom d'un de ses propriétaires, un certain Colin le Devin de Sainte-Marie-aux-Mines qui, au XVe siècle, se livrait à la divination."

 

Légendes et mystères des régions de France : Eloïse Mozzani : 2014.

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