D'Orbey au Pré Bracot

Orbey - La Grenelle - Statue du Sacré Coeur - Chapelle Saint Genest - Le Creux d'Argent - Blancrupt - Le Pré Bracot - Pairis - Chèvremont - Le Lait - La Grenelle - Orbey

Description de la randonnée
Départ

Orbey : premier parking dans la montée vers

Remomont et le col du Bermont.

Propriétés 

Distance : 10 km

Dénivelé : 400 m

Restauration : le Pré Bracot

Carte IGN : 3718 OT

Remarques

Si vous êtes stressé par le travail, allez vous

promener dans le Val d'Orbey, le paysage 

parsemé de larges prairies verdoyantes 

vous ravira et vous apaisera.

 

La randonnée, après une montée assez raide

jusqu'au Sacré Coeur, ne présente aucune

difficulté et offre de beaux points de vue sur

la vallée. Quelques tronçons se font sur

route goudronnée de montagne.              

Suivre le sentier (rectangle rouge blanc rouge) jusqu'à la Grenelle puis monter au Sacré Coeur et à la chapelle Saint Genest (circulaire rouge).

 

Par le sentier (rectangle bleu) se diriger vers le Creux d'Argent puis prendre le sentier Cornélius (croix bleue) jusqu'au chemin (non balisé) qui permet d'atteindre le Pré Bracot en contrebas.    

 

Par le chemin forestier (disque jaune), rejoindre Pairis et retourner à Orbey (rectangle rouge blanc rouge) en passant par Chèvremont et la Grenelle.    

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L'abbaye de Pairis

"... Cette commune, autrefois chef-lieu de baillage, renferme les ruines de la célèbre abbaye de  de Pairis (abbatia Parisiensis), de l'ordre de Citeaux, fondée en 1138 par Ulric ou Udalric, petit-fils de Gérard d'Alsace et dernier comte d'Eguisheim.

 

Après avoir été pillée par les Anglais en 1356 et par les Armagnacs en 1444, elle fut attachée, en 1453, comme prieuré, à l'abbaye wurtembourgeoise de Maulbronn, et devint la proie des flammes vers la fin du 15ème siècle. Gustave Horn en fit don, en 1632, à la famille de Marsilly, mais Louis XIII la rendit à l'ordre de Citeaux et à son savant dignitaire l'abbé Buchinger. La révolution la mit au nombre des biens nationaux. Les bâtiments quoique relativement modernes et affectés à l'hospice d'Orbey, ont des caveaux et autres substructions fort anciennes. On y voit encore quelques débris de sculptures du 12ème et du 13ème siècle.

 

L'abbaye de Pairis a compté en son sein plusieurs hommes distingués : l'abbé Martin est connu dans l'histoire des croisades et a assisté à la prise de Constantinople (1204). Il aima mieux retourner à Pairis qu'accepter l'évêché de Thessalonique, et à son retour il enrichit l'abbaye de différentes reliques qui augmentèrent beaucoup le renom pieux dont elle jouissait déjà. La relation de la croisade à laquelle il prit part a été écrite sous sa dictée par un de ses moines, Gunther, Historia Constantinopolitana sub Balduino circa annum 1203..

 

Blancrupt a donné le jour à Pierre de Blarru, poète latin, né le 6 avril 1437, mort à Saint Dié le 23 novembre 1505...

 

Dans une cense des environs de Pairis est né en 1482 Mathias Ringmann, humaniste mort en 1511..."

 

L'alsace ancienne et Moderne : P. Ristelhuber : 1865.

 

"...Après avoir enseigné quelque temps les belles-lettres, Gunthier se retira au monastère de Pairis (Parisiensis), dans la partie de la Haute-Alsace qui était alors du diocèse de Bâle.

...

 

Ce fut dans cette maison qu'il finit ses jours, au mois de mars 1223, suivant les continuateurs de Moréri ; mais ces biographes n'ont pas cité la source à laquelle ils ont puisé un renseignement aussi précis, et l'on ne trouve, dans aucun auteur, rien d'autre positif. Il est d'ailleurs certain qu'il vivait encore en 1210, puisqu'il a composé un ouvrage sur la prise de Constantinople.

Gunthier est auteur d'un poème héroïque, intitulé Ligurius, dans lequel il chante les expéditions et les conquêtes de Frédéric Barberousse, dans le Milanais...

 

... les critiques s'accordent généralement à reconnaître, dans Gunthier, un poète de génie, plein de feu, dont le style est toujours pur et la diction élégante.

..."

 

Histoire Littéraire de la France : ouvrage commencé par des religieux Bénédictins de la congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres) : tome XVII : 1832.

Reproduction : Pairis : Rothmuller : l'abbaye vers 1790.

 

Le trésor le l'abbé Martin

"... Martin-Litz, abbé de Pâris au diocèse de Bâle, entra dans une église qui venait d'être livrée au pillage, et pénétra, sans être aperçu, jusque dans un lieu retiré où de nombreuse reliques se trouvaient déposées sous la garde d'un moine grec.

 

Ce moine était alors en prières et levait des mains suppliantes vers le ciel ; sa vieillesse et ses cheveux blancs, sa piété fervente, la douleur empreinte sur son front, devaient inspirer à la fois le respect et la pitié. Martin s'approche, avec un air de colère, du vénérable gardien du trésor sacré, et, prenant un ton menaçant, il lui dit : "Malheureux vieillard, si tu ne me conduis pas au lieu où tu caches tes reliques, prépares-toi à mourir sur l'heure."

 

Le moine, effrayé de cette menace, se leva en tremblant et montra un coffre de fer, où le pieux abbé enfonça avec empressement ses deux mains, s'emparant de tout ce qu'il put trouver de précieux. Ravi de cette conquête, il courut cacher son trésor sur un vaisseau, et sut, le dérober pendant plusieurs jours à la connaissance de tous les chefs et de tous les prélats de l'armée, qui avaient sévèrement ordonné aux pélerins d'apporter dans un lieu désigné les reliques tombées en leur pouvoir.

 

Martin-Litz retourna d'abord auprès des chrétiens de la Palestine, qui l'avaient envoyé à Contantinople, et peu de temps après revint en Occident, chargé des dépouilles conquises sur le clergé de Bysance. Parmi les reliques qu'il apportait avec lui, on remarquait un morceau de la vraie croix, les ossements de saint Jean-Baptiste, un bras de saint Jacques.

 

La translation miraculeuse de ce trésor est célébrée avec pompe par le moine Gunther, auquel elle causait plus de surprise et de joie que la conquête d'un grand empire. Si l'on en croit la relation du moine allemand, les anges descendaient du ciel pour veiller sur les reliques de Martin-Litz ; sur la route du saint abbé, les tempêtes de la mer se taisaient, les pirates restaient immobiles ; les brigands, fléaux des voyageurs, s'arrêtaient, saisis de respect et de crainte.

 

Enfin Martin-Litz fut reçu à Bâle en triomphe, et les trésors qu'il avait sauvés de tant de périls furent distribués aux principales églises du diocèse..."

 

Histoire des croisades tome III : par Michaud : 1841.

Prise de Contantinople : Eugène Delacroix : Louvre.

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