De Luttenbach à Breitenbach

Luttenbach - Lerchenfeld - Oberbreitenbach - Breitenbach - Katzenkoepfle - Camping - Breitenbach

Description de la randonnée
Départ 

Luttenbach : près de la gare.

Propriétés 

Distance : 13 km

Dénivelé :  530 m

Restauration :

Restaurant la Maison d'Alice

anciennement Ilienkopf

Carte IGN : 3719 OT

Remarques 

Promenade sans difficulté qui permet

d'avoir une vue panoramique  sur la

Grande Vallée de Munster et sur le

massif du Gaschney.

 

Découverte des vestiges du château

du baron Pierre de Coubertin.

 

Attention : l'itinéraire n'est pas balisé

et une partie du circuit se fait sur route

goudronnée.

Par la route, se diriger vers le haut du village et le lieu-dit Kaelbling avant d'atteindre le chemin du Réservoir.

 

Suivre ce chemin (non balisé) qui permet de rejoindre la route qui monte à l'auberge de Geisbach.

 

Descendre vers Breitenbach avant de remonter, toujours par la route, vers le Lerchenfeld.

Prendre le chemin qui descend sur Oberbreitenbach et Breitenbach.

 

Traverser la Fecht et la départementale pour remonter le rue du Heibel.

 

Tourner à droite pour passer à proximité du Katzenkoepfle.

 

Descendre sur Luttenbach en passant par le Fronzell et rejoindre le point de départ en passant par le camping. 

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Il était une fois une papeterie

"Tout a commencé en 1741 avec Jean Frédéric Schoepflin* et Jacques Decker, les fondateurs de la papeterie. La commune de Luttenbach leurs cède alors un terrain au lieu-dit "Zur  Linde" (Au Tilleul). Parallèlement à la construction de la papeterie, Schoepflin fit édifier un petit château où il habita avec sa famille. L'édifice était entouré d'un parc avec la fontaine aux dauphins, encore visible aujourd'hui.

 

En 1753, le célèbre philosophe Voltaire effectua un séjour de vingt jours à Luttenbach pour y faire imprimer "Les Annales de l'Empire". La qualité du papier produit à Luttenbach avait largement dépassé le territoire alsacien et était appréciée jusqu'à Paris. Son logement à Colmar n'étant pas encore disponible, Voltaire accepte l'hospitalité de Schoepflin et va même jusqu'à lui prêter 120 000 Livres. D'après la légende, le philosophe en se promenant se serait assoupi au pied d'un chêne, aujourd'hui encore appelé "Chêne Voltaire". Voltaire ne fut pas satisfait de la qualité de l'impression des annales. "Il a si mal imprimé qu'assurément, je ne lui confierai pas une autre édition".

 

Bien des ouvrages témoignent du séjour de Voltaire en Alsace : Spach, "Voltaire en Alsace" ; Eugène Kieffer, "De la vie et de la mort de M. Voltaire à Colmar" ; Alessandro Collini, " Mon séjour auprès de Voltaire", 1807.

 

La situation financière de la papeterie se dégrada tellement que Decker se suicida et Schoepflin fur obligé de vendre la moitié des bâtiments, le parc et le château à Jean-Georges Feer. Le propriétaire suivant fut Georges-David Kiener en 1780 ; grâce à lui, l'entreprise connut à nouveau un essor sans précédent. Les frères Kiener rénovèrent le site, le tranformèrent ; certains bâtiments sont encore reconnaissables aujourd'hui par l'architecture des toits en créneaux obliques, typiques des sites industriels, et les grandes fenêtres en forme de voûte.

 

C'est le gendre de Monsieur Kiener, Mathias Braun qui hérita du bien en 1830. Cet industriel de Villefranche-sur-Rhône, premier magistrat de sa commune de 1860 à 1871, a considérablement agrandi le château et réaménagé le parc avec la fontaine aux Dauphins (ou fontaine aux Vasques). Il décéda en 1880 et légua le domaine à sa fille Caroline Marie, épouse de Jean Gustave de Rothan. Né à Strasbourg en 1822, Rothan était diplomate et historien. Après la guerre de 1870 et le rattachement de l'Alsace à l'Allemagne en 1871, il se consacra entièrement à sa tâche d'historien et publia entre autres "Les origines de la guerre de 1870" et "l'affaire du Luxembourg. A la suite d'un incendie, la papeterie fut reconstruite en 1884 ; les locaux furent modernisés. On peut les voir encore aujourd'hui à l'entrée du camping, en allant vers le parking des visiteurs ou en se dirigeant vers l'allée des Hollandais.

 

L'héritière suivante fut la fille de Jean Gustave Rothan ; Marie Rothan. Elle épousa le baron Pierre de Coubertin, futur père des Jeux Olympiques modernes. Par ce mariage, le baron recevait le château et le domaine de Luttenbach. La papeterie avait cessé de fonctionner et avait été reconvertie en usine textile.  De 1896 à 1914, le baron passa tous ses étés à Luttenbach, jusqu'à la déclaration de la première guerre mondiale. Durant les hostilités, l'endroit fut presque totalement détruit, la population évacuée le 25 juin 1915. Au lendemain de la guerre, le village fut reconstruit mais le château était inhabitable. Contrairement à ce que le baron de Coubertin déclara, le château ne fut pas vendu à l'Université pour ses oeuvres sociales mais aux établissements Immer-Klein en 1923. Une fois le château vendu, le baron ne revint plus en Alsace, après avoir fait don d'oeuvres d'art au Musée Unterlinden à Colmar. Proposé en raison de son oeuvre pour les jeux olympiques, à la nomination de Prix Nobel, il fut très affecté de ne pas voir aboutir cette proposition et refusa par la suite tous les honneurs ou hommages qui lui furent rendus. Il décéda en 1937 à Genève.

 

Après les établissements Immer-Klein, le domaine fut la propriété de l'entreprise Varta-France. En 1956, la section "Les Amis de la Nature" loua les terrains et installa un terrain de camping. Elle devient en 1968 propriétaire de l'ensemble.

Il ne reste aujourd'hui du "domaine du baron de Coubertin" que les locaux de la papeterie, le canal du Boekelé, les ruines du château, la fontaine aux Dauphins, le portail et les murs d'enceinte. Malgré leur intérêt incontestable pour l'hisoire de Luttenbach et la vallée de Munster, ces édifices ne sont pas classés monuments historiques".

 

* frère de Jean Daniel Schoepflin.

D'après le panneau situé à l'entrée du camping de Luttenbach.

Photo : Pierre de Coubertin : George Grantham Bain Collection.

Quand tintait la cloche en argent

"Cette chapelle dédiée à l'archange Michael, protecteur des marcaires, portait une cloche en argent destinée à annoncer aux paysans travaillant dans les champs le repas de midi et la fin d'une journée de travail, ou encore à prévenir d'un orage imminent ou d'un incendie.

 

"Un jour, un orage particulièrement violent détruisit la chapelle. La cloche en argent alors enfouie dans le sol, fut retrouvée quelques années plus tard par des bûcherons, et installée sur une maison du hameau que l'on nomma la maison du sonneur.

 

Une nouvelle chapelle fut construite aux alentours de la première moitié du 19ème siècle. Cette dernière sert depuis ses débuts de dépôt de matériel pour la lutte contre l'incendie. La cloche en argent y prit place et elle continua à servir pendant de longues années, et ce, jusqu'à la première guerre mondiale, qui mit un terme à sa fidélité.

 

Une cloche ordinaire lui succéda. Un habitant du hameau était chargé de la faire retentir à midi et le soir, à 18 h en hiver et 19 h 30 en été, en échange de bois de chauffage.

Absent après 1981, son carillon retenti à nouveau dans le vallon, grâce au dévouement du voisinage."

 

Société d'histoire du Val et de la Ville de Munster.

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