Du Spesbourg au Château d'Andlau

Andlau - Spesbourg - Hungerplatz - Château d'Andlau - Barr - Andlau

Description de la randonnée
Départ 

Basilique Saint Pierre et Saint Paul

d'Andlau  

Propriétés

Distance : 13 km

Dénivelé :  400 m

Restauration : Barr, Hungerplatz.

NB : changement de repreneur au Hungerplatz

en 2018.

Carte IGN : 3717 ET

Remarques 

Une manière de découvrir Barr et Andlau ainsi

que les impressionants châteaux qui dominent

ces cités historiques.

 

Le départ se fait en forêt et le retour à travers

le vignoble.

Se garer près de la basilique (route du Hohwald).

 

Prendre la rue Clemenceau (rectangle rouge blanc rouge) et monter par l'Altenhof (circulaire rouge puis jaune) au Château du Spesbourg.

 

Rejoindre le Hungerplatz (chemin non balisé).

 

Prendre le sentier qui se dirige vers le Château d'Andlau (chevalet rouge).

 

Descendre sur Barr (chevalet rouge) que l'on rejoint par la route.

 

Par la route de Mittelbergheim rejoindre le sentier viticole (croix bleue) et contourner le Crax, à gauche, par un chemin non balisé dit Herrenweg (NB : on peut aussi monter au col du Crax et redescendre sur Andlau ; disque rouge).

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Andlau et Sainte Richarde

"Andlau doit son origine à une abbaye fondée au IXème siècle par l'épouse de l'empereur Charles-le-Gros, sainte Richarde qui, répudiée, y trouva un refuge contre les persécutions de son mari. La légende rapporte qu'elle subit l'épreuve du feu et que, revêtue d'une chemise enduite de cire à laquelle on mit le feu en quatre endroits, elle ne fut point atteinte par les flammes, qui s'éteignirent miraculeusement. Elle fut canionisée par Léon IX de Dabo.

 

La ville qui s'était formée peu à peu autour de l'abbaye fut donnée en fief par l'abbesse Mathilde, soeur de l'empereur Henri III, à la famille d'Andlau. L'église paroissiale, classée parmi les monuments historiques, contient une chapelle souterraine dans laquelle se voient les traces de trous creusés par un ours qui, suivant la légende, aurait marqué à Sainte Richarde l'endroit où elle devait construire son monastère. La tradition rapporte qu'en mémoire de ce fait, un ours vivant avait été longtemps entretenu dans le couvent, mais qu'un jour un enfant ayant été dévoré par l'ours, on remplaça ce féroce animal par son effigie en pierre. Au XIIIème siècle Andlau fut le siège d'une commanderie de Templiers, puis plus tard de l'Ordre Teutonique."

 

Evariste Thévenin : En vacances, Alsace et Vosges 1865

Photo : Glutzenbaum : Sainte Richarde et l'ours.

Le supplice de Sainte Richarde et la fondation de l'abbaye d'Andlau

"...Richardis, indignée, mais calme, offrit de prouver son innocence par l'épreuve du feu. Charles accepta le défi et fixa le jour. - Scène étrange et solennelle. -

 

Une immense assemblée est réunie sur la place publique. Le roi siège sur son tribunal, entouré des plus grands seigneurs francs et des hauts dignitaires de l'église. Richardis paraît en reine splendide, étincelante de pierreries, dans un long manteau de pourpre, couronne en tête. Elle s'avance vers le roi et lui offre ses gants. Il les saisit : c'est le signe qu'il persiste dans l'accusation.

 

Alors Richardis s'éloigne et reparaît dans une tunique de soie blanche cirée, serrant sa croix sur son coeur. Des moines chantent l'office des trépassés. La reine est d'une pâleur mortelle, mais la flamme de l'extase brille dans ses yeus élargis et fixes. Quatre valets, avec des torches allumées, essaient de mettre le feu aux quatre coins de sa robe. La flamme n'y mord pas et les valets reculent d'effroi. Alors on étend devant elle une trainée de braise incandescente.

 

Elle marche dessus, pieds nus, et les charbons ardents s'éteignent sous ses pas. A ce prodige, la foule pousse une immense acclamation, et les accusateurs consternés, s'enfuient. Mais Richardis, d'une voix forte, adresse à son époux ces paroles mémorables : "Roi Charles, je vous ai prouvé mon innocence en passant par le feu. Par vous j'ai voulu sauver le royaume, mais il n'est plus rien de commun entre nous. Désormais j'appartiens à celui dont la beauté étonne le soleil et les étoiles et qui reconnaîtra ma fidélité mieux que vous.

 

Adieu : vous ne me reverrez plus. Que Dieu vous pardonne comme je pardonne à mes accusateurs".

 

Après quoi Richardis se retira dans son pays natal et y fonda l'abbaye d'Andlau. Charles, peu après, fut déposé par les Francs et mourut dans l'exil et la misère."

...

Edouard Schuré : Les Grandes Légendes de France 1908.

Reproduction : tableau du supplice de Sainte Richarde : oeuvre de Claude Bassot : abbatiale du monastère d'Etival.

Petite histoire de la famille d'Andlau

"..L’antique famille qui habitait le château féodal, aujourd’hui encore sa propriété, race illustre tant par les armes que par la science*, et qui figure dans nos annales depuis le douzième siècle, sous le nom d’Andlo, d’Andelo, d’Andlaw, d'Andlau, d’Andelaha, a toujours joui de l’avocatie de l’abbaye.

 

A-t-elle pris le nom de l'abbaye,ou celle-ci, au rebours, aurait-elle reçu le sien du château, ou bien encore ne portent-elles pas toutes les deux le nom de la petite rivière qui parcourt la vallée et que d'antiques titres appellent Andelaha ? Nous l’ignorons.

 

La terminaison italienne de ce nom serait d’accord avec les traditions de la famille, dont les ancêtres doivent avoir quitté Rome pendant les commotions politiques des Guelfes et des Gibelins pour venir s’établir dans notre province.

 

Les d’Andlau se divisaient en trois branches: les d’Andlau d'Alsace, les d’Andlau-Birseck et les d’Andlau-Hombourg; ils portaient le titre de chevaliers héréditaires et comtes du Saint·Empire germanique, et ce nom illustre retentit encore dans les querelles religieuses du pays de Bade, et figure honorablement dans les annales de l’armée française.

 

Le château, quoique délabré, était encore en partie habitable avant la révolution, et Silbermann nous en a laissé un dessin dans cet état ; aujourd’hui il présente une belle ruine à travers les fenêtres ogivales de laquelle, assis dans ses embrasures, on jouit d’une vue charmante dans la vallée de Barr, sur la montagne et dans la plaine..."

 

 

*Herrmann-Pierre d’Andlau vécut au quinzième siècle ; après avoir fait ses études à Pavie, il devint docteur et professeur en droit canon à Bâle, vice-chancelier de l'université, prévôt à Lauterbach et chanoine de Colmar; il fut le premier auteur qui écrivit sur le droit public de l’Allemagne; Benoît d’Andlau était chanoine et prince-abbé de Murbach ; d’autres remplissaient de hautes dignités à la cour de Bade.

 

Strasbourg illustré : ou panorama pittoresque, historique et statistique de Strasbourg et de ses environs : Frédéric Piton tome II 1855.

 

"...Il n'existe pas, pour les Andlau et pour les Bergheim, d'origines glorieuses et nobles remontant à des époques plus ou moins mythiques. Issus de la ministérialité, ces lignages, qui se tenaient au haut de cette classe des chevaliers-serfs, ont pu, peu à peu par leurs alliances (les Andlau avec les Rot(t)weil, par exemple) ou par leurs activités (Cuno de Bergheim est Landvogt) augmenter leur fortune et leur puissance, ce qui leur a permis d'accéder à un statut libre et de se fondre, avec de nombreuses autres, dans ce qu'il est convenu d'appeler la basse noblesse.

 

Ces deux familles se placent donc dans le schéma général de l'évolution de la ministérialité vers le "Niederadel" : elles deviennent nobles dans la deuxième moitié du XIIème et le sont, avant la fin du premier quart du XIVème siècle....

 

...Ce sont certains chroniqueurs qui font, en effet, état d'une prétendue origine italienne des Andlau, dont Bernhard Hertzog, en 1592, qui reprend Hieronymus Gebwiller.

...Hieronimus Gebwiller ne fait cependant que reprendre les thèses développées par Peter von Andlau (+1480), professeur de droit canon à l'Université de Bâle, dans son plus célèbre ouvrage : Libellus de cesarea monarchia..."

 

Les Sires d'Andlau (fin du XIIème début du XVIème siécle) : Nicolas Mengus : 2000.

Armoiries d'Andlau. 

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