Louis Dringenberg (1410-1477)

"Dringenbeg était originaire de Westphalie. Mais il avait acquis ses grades à l'université de Heidelberg. Or parmi les jeunes gens qu'il avait rencontrés à la faculté des arts se trouvaient des Sélestadiens sur lesquels son intelligence et son sérieux avaient fait une forte impression. Or Jean Westhus, curé de Saint Georges depuis 1423, accordait beaucoup d'importance à l'enseignement. Il souhaitait placer à la tête de l'institution où les garçons les plus doués de la paroisse s'instruisaient un pédagogue de talent. Les jeunes gens de Sélestat qui fréquentaient alors l'alma mater lui recommandèrent leur condisciple westphalien qui consentit à quitter les rives du Neckar et vint se fixer sur les bords de l'Ill. Il donna la pleine mesure de ses dons.

Son meilleur élève, Wimpheling, a fait son éloge en termes chaleureux. Il a souligné surtout son bon sens et sa ferveur religieuse. Ces qualités apparentaient Dringenberg aux Frères de la Vie commune qui, sans bruit mais avec une remarquable efficacité, renouvelèrent le christiannisme occidental à la fin du moyen âge. Il n'est pas sûr que Louis Dringenberg ait été leur élève à Deventer mais, par contre, il est très probable que d'une manière ou d'une autre, il fit leur connaissance et décida de faire siens leurs principes.

...

Ce pédagogue disposait pour autant que nous puissions en juger, d'une qualité maîtresse, le don de sympathie. La bienveillance accroissait sa patience et développait son ingéniosité. Elle le détournait des châtiments corporels, dont tant de maîtres abusaient. Elle l'attachait enfin au pays qui ne l'avait pas vu naître, certes, mais dont il avait fait sa terre d'élection. Son amour de la patrie qu'il avait choisie s'étendait au passé de l'Alsace et de Sélestat. Si deux au moins de ses élèves, Murrho et Wimpheling, devinrent des historiens de talent, l'exemple que leur avait donné leur professeur avait sûrement contribué beaucoup à la naissance de leur vocation. Sensible et communicatif, le maître westphalien était bien fait pour transformer les multiples travaux de l'école en auatnt d'interressantes découvertes. A l'institution qu'il avait reçue de Jean Westhuss, il sut insuffler une âme...."

 

Annales de l'Académie d'Alsace : Francis Rapp 1985.

Reproduction : Codex Manesse : der Schulmeister von Esslingen.

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